Les États-Unis vont déployer en Irak des hélicoptères Apache et 200 conseillers militaires de plus

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Confronté à une crise politique et à l’hostilité des partis politiques, le Premier ministre irakien, Haider al-Abadi a reçu, le 18 avril, Ahston Carter, le chef du Pentagone, pour évoquer le renforcement des forces américaines en Irak. Or, le sujet est sensible dans la mesure où certaines milices chiites irakiennes, soutenues par l’Iran, ont affirmé leur opposition à une telle issue.

Toujours est-il que, lors de sa visite à Bagdad, M. Carter a annoncé l’envoi de forces terrestres américaines supplémentaires afin d’appuyer les troupes irakiennes en vue de la reconquête de la ville de Mossoul, tombée sous le contrôle de l’État islamique (EI ou Daesh) en juin 2014. Il s’agit là d’un objectif majeur de la coalition internationale dirigée par les États-Unis pour combattre l’organisation jihadiste.

Dans le détail, 217 conseillers militaires américains supplémentaires seront ainsi envoyés en Irak, ce qui portera leurs effectifs à 4.087 personnels (chiffre officiel). Ils n’auront pas à prendre part directement aux combats – conformément à la ligne édictée par le président Obama – étant donné que leur mission sera de conseiller les forces irakiennes au niveau des bataillons et des brigades. Ce qui, selon le capitaine de vaisseau Jeff Davis, un porte-parole du Pentagone, les exposera « à plus de risques près des lignes de front. »

« Cela placera les Américains plus près de l’action », a commenté Ashton Carter. « L’objectif global est d’être capable d’aider ces forces à réagir de manière plus agile », a-t-il ajouté.

À ce titre, et toujours dans l’optique de la reconquête de Mossoul, il est également question pour le Pentagone de déployer des hélicoptères d’attaque AH-64 Apache. Une telle proposition avait déjà été faite au moment de l’offensive pour reprendre la ville de Ramadi mais les autorités irakiennes n’y donnèrent pas suite.

Le déploiement d’hélicoptères AH-64 Apache permettra ainsi de fournir un appui-feu précis aux forces irakiennes alors que ces dernières auront à évoluer dans un milieu urbain, ce qui complique la tâche des chasseurs-bombardiers et augmente le risques de dommages collatéraux.

Enfin, M. Carter a également annoncé l’envoi d’un lance-roquette multiples M142 HIMARS (High Mobility Artillery Rocket System) supplémentaire. Deux systèmes de ce type sont déjà mis en oeuvres par les forces américaines dans la province d’al-Anbar.

D’après le commandant de l’opération Inherent Resolve, le général Sean Mac Farland, l’envoi d’autres moyens militaires américains en Irak n’est pas exclu.

« En ce moment, notre intention est de permettre » forces irakiennes « d’achever d’isoler » Mossoul, de la « couper » du reste des territoires détenus par Daesh, a affirmé  le général MacFarland. Si, après cette « première étape », les « conditions sont suffisamment favorables pour que nous entrions et libérions la ville avec les forces dont nous disposons, tant mieux. Mais si elles se révèlent insuffisantes, alors il y aura une nouvelle évalution » sur les moyens à mettre en oeuvre, a-t-il expliqué.

Enfin, le chef du Pentagone a annoncé le déblocage d’une enveloppe de 415 millions de dollars en faveur des combattants kurdes irakiens, lesquels jouent un rôle de premier plan face à Daesh. Cette somme servira à compenser les conséquences de la baisse des prix du pétrole, qui met les finances de la région autonome du Kurdistan irakien sous tension.

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