Nouveaux raids américains contre les jihadistes somaliens

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Les États-Unis gardent toujours un oeil sur les milices shebab somaliennes, liées à al-Qaïda. Au cours de ces dernières années, plusieurs raids ciblés américains ont ainsi permis d’éliminer plusieurs de leurs cadres les plus en vue, à commencer par Ahmed Abdi Godane, leur chef.

Pour autant, ces éliminations ciblées n’ont pas amoindri la capacité de nuisance des jihadistes somaliens, par ailleurs mis sous pression par l’AMISOM, la force de l’Union africaine déployée depuis 2007 en Somalie. Les milices shebab ont ainsi lancé plusieurs attaques meurtrières dans les pays frontaliers, notamment au Kenya, et commis de nombreux attentats à Mogadiscio.

Pire même : il semble qu’elle aient intensifié leurs opérations depuis le début de cette année, en s’en prenant aux institutions somaliennes et à l’AMISOM.

« Ce n’est simplement pas vrai de dire que les shebab sont sur la défensive ou désespérés. Ils se sont réorganisés, réentraînés, ont recruté et ont retrouvé toute leur détermination », a récemment expliqué, à l’AFP, Cedric Barnes, du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG).

Aussi, les forces américaines ont également haussé le ton contre les jihadistes somaliens. En mars, des frappes aériennes contre un de leur camp situé à 200 km au nord de Mogadiscio avait fait au moins 150 tués dans leurs rangs. Le Pentagone avait alors expliqué que les miliciens shebab s’apprêtaient à lancer une attaque d’envergure et représentaient une menace pour les États-Unis et l’AMISOM.

Un peu moins d’un mois plus tard, soit le 4 avril, une nouvelle frappe aérienne a permis d’éliminer un certain Hassan Ali Dhoore. Ce dernier préparait des attaques contre des intérêts américains dans la capitale somalienne.

Alors qu’un nouvel attentat à la voiture piègée venait d’être commis non loin de la mairie de Mogadiscio, les forces américaines, qui comptent une centaine de conseillers militaires dans le pays, en appui à l ‘AMISOM, ont effectué deux nouvelles frappes au moyen de drones les 11 et 12 avril.

Ces frappes ont été effectuées « contre des cibles shebab qui posaient une menace imminente aux forces américaines et somaliennes », a indiqué le capitaine Jeff Davis, un porte-parole du Pentagone. « Nous estimons que 12 jihadistes ont été tués », a-t-il ajouté, précisant que ces raids « défensifs » avaient été menés dans la région de la ville portuaire de Kismayo.

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