Deux militaires français gravement touchés par une mine à Tessalit ont succombé à leurs blessures

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Gravement touchés par l’explosion d’une mine alors qu’ils se trouvaient à la tête d’un convoi logistique parti de Gao pour rejoindre Tessalit (Nord-Mali) à bord d’un véhicule de l’avant blindé (VAB), deux militaires du 511e Régiment du Train ont succombé à leurs blessures dans la nuit du 12 au 13 avril. Cet incident avait été fatal au soldat de première classe Mickaël Poo-Sing, 19 ans.

« Le président de la République a appris avec une grande tristesse le décès de deux militaires du 511ème régiment du train d’Auxonne des suites de leurs blessures après l’explosion d’une mine contre leur véhicule blindé le 12 avril, qui avait déjà tué un de leurs camarades au Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane dont l’objet est la stabilité dans le Sahel et la lutte contre le terrorisme. Il salue avec émotion la mémoire de ces deux soldats français morts pour notre pays », a fait savoir l’Élysée, via un communiqué.

Immédiatement pris en charge par les équipes médicales, les deux militaires avaient été évacués vers l’antenne chirurgicale de Gao. Malheureusement, et malgré les soins prodigués par le personnel du Service de Santé des Armées, ils n’ont donc pas survécu à leurs blessures.

L’un de ces deux militaires est le maréchal des logis Damien Noblet. Ce sous-officier expérimenté s’était engagé comme volontaire de l’armée de Terre il y a près de 12 ans. En tant qu’agent de circulation routière, il avait participé à plusieurs opérations extérieures (Kosovo en 2005 et en 2006, Côte d’Ivoire en 2007, Liban en 2008, Sénégal, Émirats arabes unis) au sein du 515e Régiment du Train (RT). Il avait été déployé une première fois au Mali en 2013, au titre de l’opération Serval. Il avait été affecté au 511e RT en août 2014, en tant que chef de patrouille de circulation routière.

Le maréchal des logis Noblet était titulaire de la médaille d’outre-mer avec agrafes « République de Côte-d’Ivoire », « Liban » et « Sahel », de la médaille commémorative française avec agrafe Ex-Yougoslavie, et de la médaille d’argent de la Défense nationale. Âgé de 31 ans, il était père d’un enfant et vivait en concubinage.

Le second militaire ayant succombé à ses blessures est le brigadier Michael Chauwin. Engagé volontaire de l’armée de Terre en février 2014, il avait intégré l’escadron de circulation routière du 511e Régiment du Train. Puis, en septembre de la même année, il avait élevé à la distinction de conducteur de 1re classe. L’an passé, il avait obtenu le certificat technique élémentaire de la spécialité appui-mouvement. L’opération Barkhane aura été sa première mission extérieure. Àgé de 20 ans, il était titulaire titulaire de la médaille de bronze de la Défense nationale avec agrafe « Train »

« Avec leurs compagnons d’armes, je souhaite rendre hommage à nos trois soldats dont la valeur, la motivation et le dévouement étaient reconnus de tous. Ils accomplissaient une mission essentielle dans la lutte globale que notre pays mène contre le terrorisme au Sahel (…). J’adresse mes plus sincères condoléances à la famille et aux proches de ces trois soldats, morts pour la France », a déclaré Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, qui, dans son communiqué, a rappelé que 7 militaires français ont perdu la vie depuis le lancement de l’opération Barkhane, en août 2014.

Photo : le soldat de 1ère classe Mickaël Poo-Sing, le maréchal des logis Damien Noblet et le brigadier Michael Chauwin, morts pour la France (c) armée de Terre

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