Sangaris : Les VBCI quittent la Centrafrique

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Maintenant que la République centrafricaine a un nouveau président (Faustin-Archange Touadéra, ndlr), que le processus de normalisation politique suit son cours et que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation de la Centrafrique (MINUSCA) continue sa montée en puissance, l’opération française « Sangaris » va progressivement s’éteindre dans le courant de cette année.

Pour le moment, il s’agit pour les forces françaises encore présentes dans le pays d’adapter leurs moyens à la situation qui prévaut actuellement. D’où la décision de retirer les 16 Véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) de ce théatre extérieur.

Ces blindés de 28 tonnes, armés d’un canon de 25 mm, avaient été envoyés en Centrafrique en août 2014, à une époque où des milices tentaient toujours de semer le chaos à Bangui.

« Le rapatriement des 16 VBCI présents à Bangui marque la volonté de la France d’adapter les moyens de combat de Sangaris à la réalité de la situation sécuritaire de la Centrafrique », explique ainsi l’État-major des armées.

Les premiers VBCI ont commencé à être remplacés par des VAB (Véhicules de l’avant blindé). Leur retour se fera en deux temps. En effet, ils seront d’abord transportés par des avions Iliouchine 76 jusqu’à Douala, au Cameroun, avant d’être embarqués à bord d’un roulier qui les acheminera en France.

« Les VBCI étaient particulièrement adaptés à la mission de stabilisation et d’appui de la MINUSCA : ils permettaient à la force Sangaris d’agir de manière dissuasive face à un contexte difficile, marqué par un environnement d’une extrême violence. Mobilité, rapidité, protection, observation et appui feu, tels étaient les caractéristiques des VBCI. Ces véhicules de dernière génération étaient en mesure de faire face, grâce à son blindage, à différents types de menaces, allant du simple jet de pierres aux grenades offensives », a encore souligné l’EMA.

La même chose devrait se produire dans le domaine de l’aéromobilité, la MINUSCA comptant déjà 11 hélicoptères, dont 2 d’attaque (Mi-35).

La fin annoncée de Sangaris ne mettra pas pour autant un terme à la présence militaire française en Centrafrique : des militaires français participeront à la Mission européenne de formation de l’armée centrafricaine (EUTM RCA), qui sera en principe active à compter de juillet prochain tandis que d’autres resteront affectés à la protection de l’aéroport M’Poko de Bangui.

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