Le président Hollande annonce un effort supplémentaire en faveur des armées

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Jusqu’à l’automne 2014, les chefs d’état-major invités à s’exprimer devant les commissions parlementaires faisaient le même constat : ils s’arrachaient les cheveux pour identifier les postes qui leur restaient encore à supprimer. Après les « saignées » des années précédentes, l’exercice devenait ainsi de plus en plus compliqué alors que la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 prévoyaient de réduire les effectifs à hauteur de 33.675 personnels.

Mais cette époque est désormais révolue. Après les attentats contre Charlie Hebdo et l’HyperCasher, le président Hollande avait décidé de réduire le niveau des déflations dans les armées afin de pouvoir augmenter les effectifs des unités relevant du contrat « protection ». C’est ainsi que le format de la Force opérationnelle terrestre (FOT) doit désormais passer de 66.000 à 77.000 soldats. En tout, 18.500 postes furent ainsi préservés dans le cadre de l’actualisation de la LPM 2014-2019, votée pendant l’été.

Et puis, les attentats de Paris et de Saint-Denis changèrent à nouveau la donne. Devant les parlementaires réunis en Congrès, le président Hollande, estimant que le pacte de sécurité devait passer devant le pacte de stabilité, annonça la fin de toute suppression d’effectifs dans les armées jusqu’en 2019 afin de renforcer les unités opérationnelles, le renseignement et la cyberdéfense.

Depuis, on en était resté à cette annonce… Mais lors d’un conseil de Défense organisé ce 6 avril à l’Élysée, le président Hollande a confirmé les orientations données quelques mois plus tôt.

Ainsi, le chef de l’État « a décidé de renforcer de 10.000 postes au total au cours des années 2017 à 2019 les effectifs du ministère de la Défense prévus dans la loi de programmation militaire, actualisée en juillet 2015 », a fait savoir l’Élysée, via un communiqué. « Cette décision se traduira par un accroissement net des effectifs de la Défense de près de 800 postes au cours des trois prochaines années, au bénéfice des unités opérationnelles et de la cyberdéfense », précise le texte.

Évidemment, de telles mesures ont un coût. Mais il n’a pas été précisé par le communiqué de l’Élysée, qui assure seulement que le président Hollande a « décidé d’accroitre en conséquence les ressources prévues pour le ministère de la Défense » dans la LPM pour « financer les coûts de fonctionnement et d’équipement associés à ces effectifs supplémentaires » et « renforcer les effectifs et le rôle des réserves tout en prenant en compte les contraintes spécifiques des armées en termes d’activité et de condition militaire au moment où elles sont de plus en plus employées en opération extérieure comme sur le territoire national. »

Pour rappel, lors de la première actualisation de la LPM 2014-2019, une enveloppe supplémentaire de 3,8 milliards d’euros avaient été attribuée au ministère de la Défense.

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