L’armée de Terre a testé la disponibilité de ses réservistes
C’est bien joli d’avoir des fichiers PowerPoint et des pages de tableurs avec plein de chiffres dedans… Mais quand il s’agit de répondre à l’urgence en envoyant des convocations aux réservistes et que ce que l’on obtient sur le terrain n’a rien à voir avec ce que l’on avait imaginé, non seulement on a l’air malin mais en plus ça peut mettre des vies en jeu en cas de grosse catastrophe.
Aussi, il est toujours bien de vérifier que la pratique et conforme à la théorie. Et c’est ce que vient de faire le Commandement des Forces terrestres (CFT) en laissant le soin à la 11e Brigade Parachustiste (BP) et à la 1ère Brigade Logistique (BL) d’organiser l’exercice Vortex, du 31 mars au 2 avril.
L’on distingue deux types de réservistes opérationnels : il y a ceux qui ont souscrit un contrat d’engagement (RO1), puis ceux qui, anciens militaires ayant quitté le service actif depuis moins de 5 ans, peuvent être appelés en cas de besoin (RO2) étant donné qu’ils sont soumis une obligation de disponibilité.
Aussi, l’objectif de l’exercice Vortex a été de tester la convocation de ces anciens militaires encore mobilisables, sur un vivier potentiel de 3.500.
L’organisation de l’exercice était décentralisée dans les unités et laissait au personnel le choix de la journée de convocation sur une période de trois jours. Plus de 1.470 personnes ont répondu favorablement et ont été accueillies dans une vingtaine de sites répartis sur les garnisons régimentaires des deux brigades », explique la délégation aux réserves de l’armée de Terre.
Donc, 42% des personnes convoquées ont répondu à l’appel. Pour l’armée de Terre, il s’agit d’un taux de participation « important » qui « permet de tirer un bilan positif » de cet exercice.
Pour le coup, les organisateurs de Vortex partaient dans l’inconnu : depuis que les armées françaises sont professionnelles, jamais un tel exercice de rappel de réserviste n’avait été conduit.
