Nouvelle saisie importante d’armes en mer d’Oman

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Pour la troisième fois en un mois, une importante cargaison d’armes a été interceptée en mer d’Oman (ou mer d’Arabie). L’annonce en a été faite par la 5e Flotte de l’US Navy, le 4 avril au soir.

Ainsi, le patrouilleur américain USS Sirocco a arraisonné, le 28 mars, un boutre n’aborant aucun pavillon. À son bord, il a été trouvé, sous des filets de pêche, 1.500 fusils d’assaut AK-47 Kalachnikov, 200 lance-roquettes et 21 mitrailleurs de calibre .50.

Ce volume important d’armes est sensiblement identique à ceux déjà saisis par la frégate australienne HMAS Darwin ainsi que par la frégate multimissions (FREMM) française « Provence« , dans le cadre des opérations de la CTF-150.

Seulement, la Royal Australian Navy et la Marine nationale avaient avancé que ces fusils, lance-roquettes et autres missiles étaient destinés à la Somalie, d’où leur saisie en vertu de la résolution 2182 du conseil de sécurité des Nations-Unies, qui interdit le trafic d’armes vers le territoire somalien.

Or, la 5e Flotte américaine n’a pas donné la même explication : selon elle, les armes saisies le 28 mars étaient destinées non pas à la Somalie mais aux rebelles houthis, au Yémen, soutenus par l’Iran. Tout comme, d’ailleurs, les deux précédentes cargaisons interceptées par les Australiens et les Français. Et à vrai dire, cette estimation paraît la plus logique.

Cela étant, que ces armes soient destinées à des groupes armés somaliens ou aux rebelles Houthis au Yémen ne change rien à l’affaire : les uns et les autres sont soumis à un embargo sur les armes.

En effet, le 14 avril 2015, le Conseil de sécurité avait voté une résolution interdisant de livrer des armes à la rébellion Houthis. Sur ses 15 membres, seule la Russie s’était abstenue, estimant que cet embargo aurait dû s’appliquer à toutes les parties du conflit yéménite.

Depuis, la coalition qui, emmenée par l’Arabie Saoudite, intervient au Yémen pour soutenir le président en exercice, Abd Rabbo Mansour Hadi, face aux rebelles Houthis, a régulièrement accusé l’Iran de violer cet embargo. Ce que Téhéran a toujours nié.

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