RD Congo : Le Conseil de sécurité de l’ONU prolonge et renforce le mandat de la MONUSCO

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Le patron des opérations de maintien de la paix des Nations unies, Hervé Ladsous, le soulignait encore récemment devant les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et des Forces armées. « En République démocratique du Congo, le président Kabila nous adore quand cela va mal – je me souviens de la façon dont il m’a embrassé lorsque nous avons battu le M23, il y a deux ans et demi – mais, lorsque les choses vont mieux, il nous demande de partir », avait-il dit.

Et, actuellement, le président Kabila veut une réduction des effectifs de la MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo), qui prit le relai de la MONUC en 2008 avec l’autorisation de mener des opérations offensives contre les groupes armés qui sévissent essentiellement dans la région du Nord Kivu.

Le président Kabila doit trouver la MONUSCO d’autant plus dérangeante qu’une élection présidentielle sera en principe organisée à la fin de cette année. Or, comme le disait M. Ladsous aux sénateurs, « l’espace politique a eu tendance à se rétrécir ces derniers mois » en RDC.

Cela étant, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon est allé dans le sans des autorités de la RDC en proposant de réduire, à hauteur de 1.700 Casques bleus, les effectifs de la MONUSCO.

Finalement, et ce n’est pas aussi fréquent, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas suivi la recommandation de Ban Ki-moon. Mieux même, le 30 mars, la résolution qu’il a votée à l’unanimité « recentre et renforce le mandat de la MONUSCO autour de deux priorités  la protection des civils dans le cadre de la lutte contre les groupes armés et le soutien à la tenue d’élections crédibles, pacifiques et démocratiques », a expliqué François Delattre, le représentant de la France auprès de l’ONU.

« Le Conseil a décidé de préserver les effectifs de la force car les défis auxquels doit faire face le pays restent très importants et qu’il est de la responsabilité de la communauté internationale de l’accompagner dans cette période », a ajouté le diplomate.

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