Mer de Chine : Pékin aurait l’intention d’aménager un récif situé près des Philippines

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Pour Pékin, la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale lui appartient. Ce que contestent ses voisins, comme le Vietnam, la Malaisie, les Philippines, Taïwan ou encore Bruneï, qui ont aussi des prétentions territoriales dans cette partie du monde.

Quoi qu’il en soit, depuis des mois, la Chine aménage plusieurs récifs situés dans les archipels Spratleys et Paracel afin d’y installer des capacités de déni et d’interdiction d’accès (A2/AD). En un mot, Pékin « verrouille » ses positions dans une région stratégique de par les ressources en hydrocarbures que ses fonds recèlent et sa position géographique, car située à un carrefour du commerce maritime mondial.

Mais ce n’est pas tout. En 2012, selon une tactique qui fait penser à celle utilisée par la Russie en Crimée, la Chine s’est appropriée le récif de Scarborough, dont l’appartenance est revendiquée par les Philippines, en envoyant des bateaux de pêche protégés par des navires de surveillance de la marine chinoise.

L’atoll de Scarborough, d’une superficie de 150 km2 (lagon compris) est situé dans le centre-est de la mer de Chine méridionale, au large de l’île philippine de Luçon. Il est entouré par quelques récifs. En tout, l’ensemble des terres émergées de représentent que 2 hectares.

Or, d’après l’amiral John Richardson, le chef des opérations navales de l’US Navy, une activité chinoise autour de l’atoll de Scarborough a été constatée ces dernières semaines… Ce qui suggérerait que Pékin a l’intention d’y aménager une île artificielle à des fins militaires.

Et cela d’autant plus qu’une décision doit être prochainement rendue par la cour d’arbitrage de La Haye , saisie par Manille, au sujet de ce récif. Pour l’amiral Richardson, cela pourrait être un  « élément déclencheur » pour que Pékin y instaure une « zone d’identification de défense aérienne » (ADIZ).

En outre, la militarisation de l’atoll de Scarborough permettrait à la Chine de surveiller non seulement l’île de Luçon mais aussi et surtout la base navale de Subic Bay, située à 200 km de là. Et Pékin disposerait ainsi d’un « triangle » d’installations militaires à proximité des routes maritimes commerciales.

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