L’exercice DEFNET expérimente le nouveau modèle de réserve militaire « cyber »

 

Lors de la présentation de son plan en faveur de la réserve militaire, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian , a souligné la nécessité de « tirer un meilleur profit de l’expertise des réservices, en complément de celle détenue par les forces d’active », dans des « domaines hautement spécialisés », comme la cyberdéfense, qui « constitue l’une de nos priorités les plus impérieuses. »

D’où l’accent mis sur le développement de la réserve de la Cyberdéfense, une structure permanente qui sera installée en avril prochain avec des cadres d’actives et des réservistes, qu’ils soient « citoyens » ou « opérationnels », mobilisables en cas de cyber attaque majeure.

L’objectif avancé par le ministre est d’arriver à mobiliser, d’ici l’été 2019, 800 réservistes (400 opérationnels et 400 citoyens) ayant les compétences nécessaires pour rétablir et sécuriser les réseaux informatiques en cas d’attaque. Et cela d’autant plus que la cyberdéfense est l’un des pilliers définis par le rapport sur les conditions d’emploi des forces armées sur le territoire national.

Aussi, l’édition 2016 de l’exercice de cyberdéfense DEFNET sera l’occasion d’expérimenter ce nouveau modèle de réserve « cyber ». Elle consistera à « accueillir des équipes composées de volontaires provenant de 7 écoles de la région Bretagne au sein de l’École des Transmissions de Cesson-Sévigné (ETRS) » tandis que cinq autres écoles, situées à Paris, simuleront leurs interventions depuis leur propre site », explique le ministère de la Défense.

Des équipes d’expérimentations seront ainsi constituées d’un réserviste des armées, d’un ou deux enseignants (pour l’encadrement technique) et de 10 à 12  étudiants en informatique et/ou en télécommunications (niveau bac+2 à bac +5). Elles auront à « effectuer un travail d’éradication de code malveillant et de réinstallation de système », précise le ministère.

Mais DEFNET 2016, qui se terminera le 25 mars, a aussi d’autres objectifs. Il s’agit en premier lieu d’entraîner le centre opérationnel de cyberdéfense (COCYBER) à la planification et à la gestion de crise, ainsi que la chaîne de commandement en lien avec l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations) et contrôler le niveau de préparation opérationnelle des Groupes d’intervention rapide (GIR) des trois armées.

Quant au scénario retenu pour cette troisième édition de DEFNET, il repose sur des « menaces cyber multiples et multisites dans un contexte international fictif », censées illustrer celles auxquelles les forces françaises doivent faire face dans la mesure où les cyberattaques simulées viseront « les moyens militaires ».

En 2015, le nombre d’attaques informatiques traitées par les moyens du ministère de la Défense aura été d’environ 700, contre 420 en 2012 et « seulement » 191 en 2011.

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