Le missilier MBDA affiche sa confiance pour l’avenir

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Les exportations françaises d’armements ayant battu un record en 2015 (plus de 15 milliards d’euros), les industriels de la Défense ont actuellement le vent en poupe. D’autant plus que des projets prévus par la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, désormais actualié, ont été récemment confirmés et lancés, comme Scorpion.

Du coup, les résultats du missilier MBDA s’en ressentent. Ainsi, le chiffre d’affaires du groupe, après avoir atteint un « point bas » en 2014, est passé de 2,4 à 2,9 milliards d’euros. Le tout avec des prises de commandes d’un niveau « historique », avec un montant total de 5,2 milliards d’euros.

Bien évidemment, les deux premiers contrats « Rafale » à l’exportation (Égypte et Qatar) y sont pour beaucoup. De même que la commande d’une frégate multimissions (FREMM) pour les besoins de la marine égyptienne. Aussi, les prises de commandes à l’exportation ont atteint le « niveau exceptionnel », souligne l’industriel, de 3,6 milliards d’euros.

Aussi, le carnet de commandes, d’une valeur de 15,1 milliards d’euros au 31 décembre 2015, permet à MBDA d’envisager l’avenir avec sérénité. L’industriel a en effet 5 années d’activités d’assurées et, « jouit de solides perspectives de croissance jusqu’à la fin de la décennie. »

Comme annoncé en décembre dernier, le missilier va devoir recruter massivement : plus d’un millier de postes seront à pourvoir en 2016, dont 550 pour ses sites français, les autres concernant essentiellement le Royaume-Uni.

La démarche de MBDA pour recruter ses futurs salariés est intéressante. L’industriel s’adresse en effet aux personnes sans emploi ou en cours de reconversion n’ayant pas nécessairement les qualifications requises dans les métiers qu’il recherche.

Une fois les candidats sélectionnés, après des tests pour vérifier s’ils ont le potentiel nécessaire pour le travail auquel ils seront destinés, MBDA leur donne une formation théorique et pratique afin de les préparer à l’obtention d’un diplôme national.

Quoi qu’il en soit, tous les signaux sont donc au vert pour l’industriel. « Année après année, MBDA se renforce à l’exportation, ce qui lui permet de retrouver aujourd’hui une dynamique de croissance après avoir ressenti les effets des réductions budgétaires sur ses marchés domestiques européens », a fait valoir Antoine Bouvier, son Pdg. « Cette dynamique va permettre de consolider l’entreprise et de garantir son statut d’acteur global dans les missiles, à un moment où la concurrence sur le marché international est de plus en plus vive », a-t-il ajouté.

Et de rappeler que « le coeur de la stratégie de MBDA depuis 2001 » est de « mettre en commun les moyens des nations européennes pour maintenir une taille critique au niveau mondial et une avance technologique, afin que leurs forces armées profitent de capacités opérationnelles au meilleur niveau et d’une autonomie d’action, mais aussi pour que tout notre secteur économique bénéficie des retombées en termes d’innovation. »

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