Un des deux futurs porte-avions britanniques sera transformé pour mener des opérations amphibies

ukpa-20160318Lors de la Guerre du Golfe, et dans le cadre de l’opération Salamandre, en septembre 1990, le porte-avions Clemenceau avait rejoint l’Arabie Saoudite avec, à son bord, des hélicoptères Gazelle et Puma ainsi que des camions et des véhicules légers. Peut-être que cet épisode a inspiré le ministère britannique de la Défense…

En juillet 2008, Londres commanda deux porte-avions de type Queen Elizabeth pour près de 4 milliards de dollars. Mais, deux ans plus tard, à la faveur de la publication  de la Strategic Defence and Security Review (SDSR), l’équivalent du Livre blanc sur la Défense français, il fut question d’en revendre un exemplaire en raison des contraintes budgétaires.

Finalement, la SDSR publiée en novembre 2015 a confirmé que la Royal Navy disposerait bel et bien les deux porte-avions qui lui avaient été promis. Toutefois, elle devra se séparer du porte-hélicoptères HMS Ocean, qui, avec ses engins de débarquement LCVP (Landing Craft Vehicle Personnel), est utilisé par les Royal Marines pour leurs opérations amphibies.

Ces derniers ont également à leur disposition les HMS Bulwark et Albion. Mais ces navires n’ont pas les mêmes capacités offertes par le HMS Ocean.

Répondant à une question d’un parlementaire, Philip Dunne, le secrétaire à la Défense britannique chargé des marchés publics, a indiqué qu’un des deux futurs porte-avions de la Royal Navy subirait des transformations pour lui permettre de mener des opérations amphibies et de reprendre ainsi la mission du HMS Ocean.

« La SDSR a déterminé qu’il fallait maintenir la capacité amphibie », a déclaré M. Dunne. « Nous allons faire des modifications sur l’un des deux porte-avions Queen Elizabeth afin de veiller à ce qu’elle subsiste pendant la durée de vie de cette plate-forme », a-t-il précisé. Il est probable que le HMS Prince of Wales soit désigné pour subir ces modifications.

On n’en saura pas plus pour le moment. Mais, a priori, la Royal Navy se retrouverait ainsi avec un navire d’assaut amphibie surdimensionné (avec des coûts d’exploitation plus élevés par rapport à ceux du HMS Ocean) et ne compterait plus que sur un seul porte-avions, avec tout ce que cela suppose en terme de disponibilité quand il s’agira de l’immobiliser pour sa maintenance.

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