De retour à Toulon, le porte-avions Charles de Gaulle fait ses adieux au Super Étendard

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Après quatre mois de déploiement dans le cadre de la mission Arromanches 2, le porte-avions Charles de Gaulle est revenu à Toulon, son port d’attache, le 16 mars à 16 heures.

Dans un premier temps, le groupe aéronaval, qui, au cours de cette mission, a intégré plusieurs navires européens, dont les frégates Leopold Ier (Belgique) et Augsburg (Allemagne) ainsi que le destroyer HMS Defender, a pris position en Méditerranée orientale (MEDOR). C’est à cette occasion ses appareils ont effectué des vols de reconnaissance au-dessus de la Libye.

Puis, en décembre, le porte-avions français a pris la direction du golfe arabo-persique (GAP), où le contre-amiral René-Jean Crignola a pris la tête de la Task Force 50, dont le commandement est habituellement assuré par un officier américain. Une première saluée par Ashton Carter, le chef du Pentagone, lors de sa venue à bord du Charles-de-Gaulle.

Le 22 février, après 370 sorties et 80 frappes contre Daesh assurées par son Groupe aérien embarqué (GAé), le porte-avions a franchi à nouveau le détroit d’Ormuz pour revenir en Méditerranée, afin de prendre part à l’exercice Ramsès 2016, organisé conjointement avec l’Égypte.

Le bilan de la mission Arromanches 2 est globalement positif : la coopération européenne a été renforcée, l’interopérabilité avec l’US Navy à nouveau démontrée et le rang de la Marine nationale conforté. Mais le plus important est qu’aucun avion n’a été perdu au cours de ce déploiement, alors que l’engagement du GAé contre Daesh aura été intense.

Mais, ce retour à Toulon, c’est aussi une page qui se tourne. En effet, Arromanches 2 aura été la dernière mission du Super Étendard Modernisé, dont 8 exempaires étaient à bord du Charles-de-Gaulle. Avant de rentrer à quai, l’équipage du navire a salué le dernier catapultage de cet avion devenu mythique.

Entré en service il y a plus de 40 ans, le Super Étendard a participé à de nombreuses opérations, que ce soit au large du Liban, au début des années 1980, en Irak en 1991, dans les Balkans (Balbuzard, Salamandre et Trident), en Afghanistan (Héraclès et Agapanthe), en Libye (Harmattan) ou encore, donc, en Syrie (Chammal).

Les avions embarqués étant soumis à de fortes contraintes physiques, la longévité du Super Étendard aura été remarquable. Cet appareil, qui faillit ne pas voir le jour car il fut à un moment question de doter l’aéronavale d’A-4 Skyhawk américains ou de Jaguar navalisés, a été modernisés à plusieurs reprises afin de lui intégrer de nouveaux équipements, comme un système de tir par guidage laser, le pod CRM 280 pour la reconnaissance, le FLIR (Forward Looking InfraRed) ou, plus récemment, nacelle de désignation Damocles.

Le retrait des derniers Super Étendard doit avoir lieu dans le courant de cette année, la Flottille 17F, qui les met encore en oeuvre, devant être être dotée de Rafale M. Soit avant une éventuelle nouvelle mission pour le porte-avions Charles de Gaulle, la dernière avant son arrêt technique majeur, prévu en 2017.

Dernier catapultage opérationnel d'un SEM

Avant de rentrer à quai, les marins du Groupe aéronaval saluent le dernier catapultage opérationnel du Super Étendard Modernisé depuis le Charles de Gaulle.Bon retour dans vos familles !

Posté par Armée française – Opérations militaires sur mercredi 16 mars 2016

 

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