Un Mirage IIIE mis aux enchères

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C’est en février 1960 que 4 Mirage IIIC furent prélevés sur les chaînes d’assemblage de Dassault Aviation pour être transformés en Mirage IIIE. Le premier vol de cette version du fleuron de l’armée de l’Air, à l’époque, eut lieu un an plus tard. L’idée était alors d’en faire un avion multi-rôles.

En effet, plus puissant et imposant que son prédécesseur avec son moteur Atar 9C et doté d’un radar Doppler Cyrano 2 fourni par Thomson CSF ainsi que d’un système de Navigation et d’Attaque (SNA) plus évolué, le Mirage IIIE, était en mesure d’effectuer des missions de supériorité aérienne, de pénétration à basse altitude,  d’attaque au sol (notamment contre les moyens de détection adverse avec le missile Matra AS3 Martel) et de frappe nucléaire, avec la bombe AN-52.

Au total, 183 Mirage IIIE furent livrés à l’armée de l’Air, seulement 5 ans après la mise en production. Et l’appareil connut un réel succès à l’exportation. Toute une époque…

Pour les nostalgiques et/ou les passionnés qui ont quelques économies à investir, la maison Besch mettra aux enchères, le 27 mars prochain, à l’Hôtel Martinez de Cannes, le Mirage IIIE n°530. Cet appareil a été l’un des derniers à avoir été retiré du service : l’escadron de chasse 3/3 Ardennes, auquel il était affecté, ayant été transformé sur Mirage 2000D en 1994. La mise à prix a été estimée entre 30.000 et 50.000 euros.

La description fourni par la maison Besch précise que l’extrémité des ailes a subi de « légers dommages », de même que le haut de la dérive. L’appareil, déclassé « après 6.000 heures de vol », est vendu « sans réacteur, sans armes ou tout autre matériel sensible ». On s’en serait douté mais c’est toujours mieux de le préciser. Seulement, le hic est que ce Mirage IIIE est démonté, toutefois « prêt au transport et au remontage statique ».

Il arrive assez souvent que des avions de chasse soient mis aux enchères. La maison Artcurial avait proposé, il y a quelques années, un Mirage V ayant appartenu à la force aérienne belge. Son acquéreur avait dû signer un chèque de plus de 100.000 euros.

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