Deux militaires poignardés dans un centre de recrutement des forces armées canadiennes

Deux militaires servant dans un centre de recrutement de l’armée canadienne à Toronto ont été poignardés par un individu âgé de 27 ans, le 14 mars.

Selon le chef de la police, Mark Saunders, l’attaque a eu lieu vers 15h30, dans un bâtiment administratif fédéral. L’assaillant s’est dirigé vers le bureau d’accueil du centre de recrutement des forces armées canadiennes puis a blessé, avec un couteau, le soldat qui était alors de permanence.

L’agresseur a finalement été maîtrisé par d’autres militaires présents sur les lieux, après toutefois être parvenu à blesser légèrement l’un d’eux avec son couteau.

« Grâce à leur entraînement, les membres des forces armées ont été en mesure de maîtriser l’individu. Je peux vous assurer que s’ils n’avaient pas réagi, les conséquences auraient été bien plus sérieuses, et assurément bien plus graves », a expliqué le chef de la police de Toronto, lors d’une conférence de presse.

Ce dernier a ajouté que « certains de ses propos tenus » par le suspect « avant l’arrivée de la police pouvaient soulever quelques inquiétudes ». Aussi, un lien éventuel avec la mouvance jihadiste sera « sérieusement analysé », a-t-il précisé, la piste d’un attentat terroriste n’étant pas écartée. « C’est un angle sur lequel nous allons enquêter », a-t-il assuré.

L’enquête a été confiée à la gendarmerie royale du Canada (GRC), qui sera assistée par le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).

Cette agression en rappelle une autre. En octobre 2014, alors qu’ils se trouvaient sur le parking d’un supermarché de Saint-Jean sur Richelieu, au Québec, deux militaires canadiens avaient été volontairement renversés par une voiture, conduite par un sympathisant de Daesh. Cela coûta la vie à l’adjudant Patrice Vincent. Deux jours plus tard, à deux pas du Parlement, le caporal Nathan Cirillo fut mortellement blessé par un militant de la mouvance jihadiste.

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