La Russie annonce le retrait de la majeure partie de ses troupes en Syrie

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Les opérations aériennes russes en Syrie ont été menées depuis le 30 septembre 2015, sur la base d’un accord signé un mois plus tôt entre Moscou et Damas.

 

Selon ce dernier, la Russie était autorisée à déployer, sur le territoire syrien, tous les matériels et effectifs militaires qu’elle jugeait nécessaire pour une durée « indéterminée ».

 

Finalement, et c’est une surprise, le Kremlin a annoncé, ce 14 mars, le retrait de la majeure partie du contingent russe déployé en Syrie, plus précisement sur la base aérienne de Hmeimim, située dans la province de Lattaquié. Pour rappel, la Russie dispose également, sur le littoral syrien, de la base navale de Tartous, laquelle n’est pas concernée, a priori, par cette décision.

 

En janvier, il était estimé que la Russie avait déployé en Syrie entre 4.000 et 6.000 militaires, une quarantaine d’avions de combat (Su-34, Su-24, Su-25 et Su-30), une trentaine d’hélicoptères ainsi que du matériel terrestre, dont des chars, des systèmes de défense aérienne S-400 et de l’artillerie sol-sol.

 

« La tâche qui avait été demandée à notre ministère de la Défense et aux forces armées a été globalement accomplie et j’ordonne donc au ministère de la Défense d’entamer à partir de demain (le 15/03, ndlr) le retrait de la majeure partie de nos contingents militaires de la République arabe syrienne », a en effet déclaré le président russe, Vladimir Poutine.

 

Toutefois, a précisé le Kremlin, « pour permettre la surveillance de la trêve des combats [ndlr, entrée en vigueur le 27 février] », les forces russes maintiendront en Syrie un « site de maintenance de vols ». Aucune précision supplémentaire n’a été donné mais l’on peut penser qu’un contingent réduit restera affecté sur la base de Hmeimim.

 

Toujours d’après le Kremlin, la décision de M. Poutine a été prise en accord avec Bachar el-Assad, le président Syrien, pour qui l’intervention russe a permis d’inverser le rapport de force « dans la lutte contre le terrorisme, de désorganiser les infrastructures des combattants (ennemis) et de leur porter un coup important. »

 

Seulement, les frappes russes ont surtout visé les groupes rebelles syriens autres que l’État islamique (EI ou Daesh)… Et l’annonce faite par le Kremlin conforte l’idée que l’organisation jihadiste n’était pas l’objectif principal de Moscou.

 

Enfin, la décision de M. Poutine vient alors qu’un nouveau cycle de négociations entre l’opposition syrienne et les représentants de Bachar el-Assad vient de commencer à Genève.

 

 

 

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