Et maintenant, c’est le radar du F-35 qui pose problème…

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Échecs dans la fusion de données obtenues par différents capteurs, vulnérabilité à la foudre, souci sur les commandes de vol, soute à munitions qui s’échauffe à grande vitesse… On ne compte plus les problèmes techniques rencontrés lors du développement du Joint Strike Fighter, c’est à dire l’avion de combat dit de 5e génération F-35 Lightning II, lancé en 2001 et conduit par Lockheed-Martin. Et les rapports se suivent et se ressemblent.

Le dernier en date, rédigé par le le bureau des tests opérationnels et de l’évaluation (DOT&E) du Pentagone, a même mis en doute l’aptitude de cet appareil, qui se décline en trois versions(classique, navale et STOVL) à être pleinement opérationnel dans les délais prévus. Qui plus est, ces problèmes de mise au point, causés par la complexité de cet avion, s’accompagnent d’une hausse vertigineuse des coûts.

Et on a l’impression que chaque problème réglé en provoque un autre ailleurs. Tel est le cas du radar à antenne active AN/APG-81 du F-35, fourni par Northrop Grumman : son fonctionnement est perturbé par un « bug » du système d’exploitation de l’appareil, un logiciel qui compte plus de 8 millions de lignes de code.

Le problème est apparu avec la version 3i de ce programme, censée donner au F-35 près de 90% de ses capacités opérationnelles. Ainsi, le radar se bloque et le pilote est obligé de l’éteindre et de rallumer pour qu’il puisse à nouveau fonctionner correctement.

Pour autant, Lockheed-Martin, qui a dit avoir identifié la cause du bug,  doit livrer des correctifs dans le courant de ce mois, ce qui permettrait à l’US Air Force de déclarer la capacité opérationnelle initiale de ses F-35 à l’été.

« Certains systèmes comme le contrôle radar sont fondamentalement pires que la version antérieure, ce qui n’est pas un bon signe », a commenté Keith Joiner, ex-responsable de l’évalution du F-35 en Australie, rapporte The Guardian. « La prochaine version du logiciel ne sera pas disponible avant 2020. Donc, il n’y aura rien d’autre que la correction de bugs dans le logiciel actuel d’ici là », a-t-il relevé.

Mais Keith Joiner est très critique sur la façon dont est mené, en Australie, le développement du F-35. En janvier, dans un document adressé au Parlement australien, il avait regretté l’accord donné à Canberra pour la mise en production des appareils destinés à la Royal Australian Air Force (RAAF) alors que la mise au point de cet avion n’est pas encore terminée.

« Cessez d’être naïfs : ce n’est pas parce que quelque chose devrait fonctionner que cela va fonctionner », avait-il lancé aux parlementaires, avant de plaider pour une plus grande implication de son pays dans le développement du F-35.

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