Un sous-marin nucléaire russe repéré près des côtes françaises

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Il n’y pas que les bombardiers stratégiques russes qui viennent évoluer près de l’espace aérien français. Selon une information révélée par l’Obs, un sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE, doté de missiles nucléaires ndlr] a en effet repéré par la Marine nationale en janvier dernier, alors qu’il naviguait dans le golfe de Gascogne, sans pour autant pénétrer, du moins a priori, dans les eaux territoriales françaises. Ce que le ministère de la Défense n’a pas démenti.

C’est la première fois qu’un sous-marin russe a été repéré aussi près des côtes françaises depuis la fin de la Guerre Froide. La raison de la présence de ce SNLE est la même que celle avancée pour expliquer les vols des bombardiers stratégiques russes : il s’agit pour Moscou de montrer ses muscles tout en testant les défenses des pays occidentaux, en particulier ceux appartenant à l’Otan.

À noter qu’un câble de télécommunication reliant l’Espagne au Royaume-Uni traverse le golfe de Gascogne et que le DGA Essais de missiles (EM) a un centre implanté à Biscarosse.

La Russie compte 13 SNLE, répartis entre la Flotte du Nord (8 unités) et la Flotte du Pacifique (5 unités, essentiellement des sous-marins de type Delta III). Pour la plupart, ils sont de conception relativement ancienne, hormis ceux de la classe Boreï, dont trois exemplaires sont entrés en service au début des années 2010.

En février, le vice-amiral britannique Clive Johnstone, le patron du Maritime Command de l’Otan, avait indiqué que l’activité des sous-marins russes avait retrouvé des niveaux proches de ceux observés pendant la Guerre Froide, en particulier dans l’Atlantique Nord.

« Je pense que cela ne nous inquiéterait pas si nous connaissions les projets russes et les raisons pour lesquelles ils se déploient ainsi. Nous ne comprenons pas quels sont leurs objectifs stratégiques et opérationnels. (…) Ce qu’ils font est obscur, caché par d’autres activités » , avait alors expliqué le vice-amiral Johnstone.

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