La marine française va participer à l’opération de l’Otan en mer Égée

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En février, à la demande de l’Allemagne mais aussi de la Grèce et de la Turquie, les ministres de la Défense des pays membres de l’Otan ont approuvé le lancement d’une opération navale en mer Égée afin de lutter contre les passeurs de migrants, en relation avec l’agence européenne Frontex.

Peu après, le Standing Nato Maritime Group 2 (SNMG-2), sous les ordres du contre-amiral allemand Jörg Klein, s’est déployé dans la région. Seulement, cette dernière fait l’objet de tensions entre la Grèce et la Turquie.

Aussi, il a fallu préciser les modalités de cette opération. « Les forces de la Grèce et celles de la Turquie s’abstiendront d’opérer dans les eaux territoriales et l’espace aérien de l’autre pays », a ainsi précisé, une semaine plus tard, Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan.

Mais cela limite les capacités du SNMG-2, qui compte une frégate grecque (le HS Salamis) et une autre battant pavillon turque, le TCG Barbaros. En outre, des diplomates ont affirmé, ces derniers jours, que la Turquie interdisait l’accès de ses eaux territoriales aux navires de l’Otan. Ce qui a été vivement démenti par Ankara.

Quoi qu’il en soit, un navire de la Marine nationale devrait très bientôt rejoindre le SNMG-2. L’annonce en a été faite le 4 mars par le président Hollande, lors d’une rencontre avec la chancelière allemande, Angela Merkel, venue à Paris pour évoquer la question des flux migratoires.

« L’Otan a décidé de mettre ses bateaux entre la Grèce et la Turquie, sur la mer Egée, et d’ailleurs j’annonce que la France mettra un bateau à disposition de cette force pour assurer ce contrôle » a en effet affirmé le chef de l’État.

Cette annonce a immédiatement été saluée par Mme Merkel. « Je me réjouis que la France soit prête à fournir un navire pour améliorer les contrôles en mer Egée », a-t-elle réagi.

A priori, un navire de la Marine nationale devrait donc appareiller de Toulon dans les jours qui viennent. Pour le moment, aucune précision supplémentaire à son sujet n’a été avancée.

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