Environ 20.000 uniformes destinés à des groupes jihadistes en Syrie ont été saisis en Espagne

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Comment font les jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh) pour se procurer les treillis que l’on voit sur leur vidéos de propagande? La police espagnole vient d’apporter une réponse.

Ainsi, environ 20.000 tenues de combat destinées à des organisations jihadistes actives en Syrie et en Irak ont été découvertes dans trois conteneurs saisis en février dans les ports de Valence et d’Alicante.

Le ministère espagnol de l’Intérieur, qui a publié, le 3 mars, un communiqué au sujet de cette affaire, a fait valoir qu’il s’agit d’une quantité « suffisante pour équiper toute une armée prête à combattre sur n’importe quel champ de bataille des organisations terroristes jihadistes dans le monde ».

Cette saisie a été faite à l’occasion du démantèlement d’un réseau qui faisait parvenir des équipements et des armes aux groupes jihadistes sous la couverture d’une organisation humanitaire. La police espagnole a ainsi interpellé 7 individus dans le cadre d’une enquête ouverte en 2014 sur les « structures étrangères » fournissant un appui logistique à Daesh et au Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda.

« Les conteneurs transportant les uniformes étaient déclarés comme ‘vêtements d’occasion’ afin de ne pas éveiller les soupçons et pouvoir passer les différents contrôles douaniers sans difficulté », a expliqué la police espagnole.

Le réseau démantelé en février expédiait en Syrie et en Irak de « matériel militaire, d’argent, d’équipements électroniques et de transmission, d’armes à feu et de précurseurs utilisés pour la fabrication d’explosifs » dans des conteneurs fermés sous prétexte d’aide humanitaire.

Le financement des envois était assuré par le « hawala« , un système islamique informel permettant le transfert de fonds et dont l’avantage est de ne pas laisser de traces des transactions étant donné qu’il est déconnecté des canaux bancaires. Son principe est de faire circuler l’argent au sein d’un réseau d’agents de change (les hawaladars).

En outre, le chef du réseau était en contact régulier avec un membre de Daesh. Ce dernier lui demandait de recruter des femmes pour ensuite les marier à des jihadistes en Syrie.

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