Le porte-avions Charles de Gaulle va participer à des manoeuvres avec la marine égyptienne
Il y a quelques jours, le porte-avions Charles de Gaulle et le groupe aéronaval qui l’accompagne ont quitté le Golfe arabo-persique (GAP) et donc la Task Force 50 pour rejoindre la Méditerranée. Pour autant, la mission Arromanches 2 ne sera pas terminée.
En effet, dès que le porte-avions et les navires de son escorte auront passé le Canal de Suez, ils prendront part à l’exercice Ramsès 2016, organisé conjointement avec la marine égyptienne.
Selon l’État-major des armées (EMA), à Paris, il s’agit « d’échanger notre expertise avec l’armée égyptienne, dans le cadre de notre coopération régulière avec l’un de nos principaux partenaires au Moyen-Orient ».
Ces manoeuvres franco-égyptiennes se tiendront alors que la situation en Libye demeure préoccupante, avec la présence non seulement de l’État islamique mais aussi d’autres organisations jihadistes. L’an passé, l’aviation égyptienne avait bombardé les positions occupées par Daesh dans la ville libyenne de Derna.
En outre, Le Caire soutient le général libyen Khalifa Haftar, le chef des forces loyales au gouvernement reconnu par la communauté internationale.
La présence du groupe aéronaval français non loin de la Libye permettra très probablement d’y collecter du renseignement d’origine électronique… Et d’effectuer des vols de reconnaissance, comme cela a déjà été le cas en novembre, quand le Charles-de-Gaulle (avec 2 E2C Hawkeye, 18 Rafale et 8 Super Étendard Modernisés) avait pris position en Méditerranée orientale.
Ces derniers mois, la France et l’Égypte ont intensifié leur coopération militaire, Le Caire ayant commandé à Paris 24 Rafale, 1 frégate multimissions (FREMM) et les 2 Bâtiments de commandement et de projection initialement destinés à la Russie.
