Un sous-marin nucléaire d’attaque français s’est (encore) illustré au cours d’un exercice

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La réputation des sous-mariniers français n’est plus à faire. L’an passé, l’équipage du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Saphir s’était distingué en touchant fictivement, lors d’un exercice dans l’Atlantique, le porte-avions USS Theodore Roosevelt. Cet exploit fit l’objet d’une brève sur le site de la Marine nationale qui fut, plus tard, mystérieusement retirée.

Ensuite, l’équipage « rouge » du SNA Perle eut les honneurs et même les félicitations de l’amirauté britannique pour la qualité de ses manoeuvres lors des exercices Dynamic Manta et Joint Warrior. Au cours de ces derniers, le sous-marin français avait en effet « atteint tous les objectifs qui lui avaient été assignés », sans se faire repérer.

Mais les autres SNA ne sont pas en reste. Du moins est-ce le cas de celui qui a été affecté au groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle (et qui n’est que rarement mentionné dans les compte-rendus).

Récemment, ce sous-marin a été sollicité pour participer à l’exercice Gaswex 16.1 (Gulf Anti Submarine Warfare Exercise), en mer d’Oman, dont l’objet était la protection d’un porte-avions face à une menace « réelle et affûtée » et l’amélioration de l’interopérabilité dans la détection et la lutte anti-sous-marine entre forces navales françaises, américaines et britanniques.

Cet exercice a mobilisé le pétrolier USNS John Lenthall, censé jouer le rôle du porte-avions menacé. Pour cela, il était escorté par les frégates USS Graveley (US Navy), HMS St Albans (Royal Navy) ainsi que par les FREMM Aquitaine et Provence. Ces navires disposaient chacun de leur hélicoptère de lutte ASM.

Lors de la première manche, si l’on peut dire, le SNA français s’en est très bien tiré car, d’après l’État-major des armées, il a porté les « premiers coups aux frégates lors des exercices élémentaires », profitant ainsi d’un environnement qui lui était « plutôt favorable ». Certains facteurs (salinité, courants, fonds marins) sont en effet plus propices à la dissimulation que d’autres.

La seconde partie de Gaswex 16.1 a semble-t-il été plus équilibrée, les moyens anti-sous-marins mis en oeuvre par les navires de surface, souvent modernes, ayant donné plus de fil à retordre à l’équipage du SNA français.

Mais ce dernier a démontré tout son savoir-faire lors de l’exercice final de synthèse, le SNA ayant réussi, écrit l’EMA, à « pénétrer l’écran formé par les frégates réparties autour de l’unité précieuse, montrant une nouvelle fois sa pugnacité et son adresse. »

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