La frégate de surveillance Prairial a saisi au moins de 680 kg de drogue en Polynésie

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Les frégates de surveillance Ventôse et Germinal font régulièrement parler d’elles en raison de leurs succès dus à leur participation à la lutte contre le trafic de drogue dans les Antilles. Mais leur homologue basée à Papeete (Polynésie), Le Prairial, vient aussi de s’illustrer de la même manière.

La semaine dernière, la frégate a appareillé de Papeete pour rejoindre la zone économique exclusive (ZEE) des Gambier, dans le cadre d’une opération qui, appelée Haura, a été soigneusement préparée par plusieurs services de l’État (armée, gendarmerie, justice, douanes).

Étant donné son étendue (5 millions de km2), la ZEE polynésienne fait l’objet d’une surveillance par satellite constante, ce qui permet ainsi de repérer tout navire au comportement suspect. D’où la mission du Prairial, qui était alors d’intercepter un voilier de 12 mètres ayant éveillé l’attention des autorités, ce dernier étant en train de suivre un cap inhabituel

Appuyé par un avion de surveillance Guardian de la flottille 25F et d’un appareil de l’US Navy, la frégate française a surpris, au matin du 13 février, le voilier suspect, battant pavillon panaméen, en faisant intervenir son hélicoptère Alouette III et ses embarcations rapides.

Les trois membres de l’équipage du navire ainsi arraisonné n’ont guère eu le temps de réagir. Ils n’ont, en outre, opposé aucune résistance. « Les trafiquants n’ont généralement pas d’opposition à faire, parce que les peines encourues sont beaucoup plus importantes si par exemple ils étaient armés et commençaient à engager un combat avec nous », a précisé le contre-amiral Bernard-Antoine Morio de l’Isle, le commandant des forces armées en Polynésie française.

Lors de la fouille du voilier, pas moins de 680 kg de cocaïne ont été saisis. Un record pour la Polynésie. Les trafiquants avaient quitté l’Équateur et comptaient revendre leur cargaison en Australie. Si Panama donne son accord, ils seront jugés à Papeete pour détention et transport de produits stupéfiants.

« Notre stratégie est faite pour qu’aucun trafic ne s’installe dans nos îles, c’est pourquoi nous surveillons les petites îles inhabitées régulièrement. Les ‘slow movers’ (bateaux à voile) se trouvent ainsi dans la ligne de mire dès lors que certains critères sont observés », a expliqué le contre-amiral Morio de l’Isle.

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