Londres confirme son intérêt pour le drone stratosphérique Zephyr 8

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Comme l’avait indiqué, en septembre dernier, un cadre d’Airbus Defence&Space (ADS), le ministère britannique de la Défense (MoD) s’intéresse de très près au Zephyr 8, une drone stratosphérique dont le développement fut lancé en 2008 avant d’être repris par EADS Astrium.

Actuellement, une précédente version du Zephyr détient le record d’endurance pour un drone, après avoir tenu l’air pendant 336 heures et 22 minutes, à une altitude de 21.562 mètres. La structure de cet engin d’une envergure de 25 mètres, conçu dans le cadre du programme HAPS (High Altitude Pseudo-Satellite ou pseudolite à haute altitude), est en fibres de carbone. Il est doté de panneaux solaires et d’une batterie Li-S (lithium et soufre) qui lui permettent de disposer ainsi d’une très grande autonomie.

Les capacités du Zephyr ont évidemment un intérêt militaire, en particulier dans les domaines de la surveillance et du renseignement. D’où la décision du MoD de s’en procurer deux exemplaires, pour 14 millions d’euros, dans le cadre de la stratégie de défense britannique (SDSR) dévoilée en novembre dernier. L’annonce de la signature imminente du contrat a été faite la semaine passée.

Ce type de drone stratosphérique « fournira des capacités de renseignement de nouvelle génération sur le champ de bataille à nos armées », a commenté Michael Fallon, le ministre britannique de la Défense.

Un appareil comme le Zephyr, étant donné qu’il peut rester en l’air pendant plusieurs jours (l’objectif du MoD est de le voir en vol pendant un mois et demi), est certes susceptible d’être utilisé à des fins de renseignement et de surveillance mais il est aussi envisageable de s’en servir comme relai de télécommunications. Le tout pour un coût bien plus abordable qu’un satellite.

En France, un rapport parlementaire avait invité le ministère de la Défense à s’intéresser à cette technologie. « Les applications militaires potentielles sont nombreuses en matière de surveillance, de capture image ou électromagnétique et pourraient fournir un champ large permettant de prépositionner drones MALE ou drones de combat. Le drone stratosphérique viendrait donc en complément des autres systèmes de drone », avait plaidé, en novembre 2014, le député Jean-Yves Le Déaut.

Et cela d’autant plus que le marché des drones stratosphériques, « chaînon manquant entre l’aéronautique et le spatial », représenterait 2 milliards d’euros par an ».

Outre le Zephyr, d’autres projets de même nature sont à l’étude, comme le Stratobus de Thales Alenia Space (TAS). Il s’agirait de concevoir une sorte dirigeable stratosphérique autonome, pouvant rester à 20 km d’altitude pendant au moins 5 ans.

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