Libye : Un MiG-23 des forces aériennes loyalistes s’est écrasé près de Derna

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Pour enfin s’occuper de la branche libyenne de Daesh (EI ou État islamique), qui profite des rivalités internes pour étendre son influence dans le pays, les capitales occidentales misent sur la formation d’un gouvernement d’union nationale qui, par la suite, leur demanderait une assistance militaire.

Or, ce scénario idéal tarde à se concrétiser. Et même si un gouvernement d’unité nationale voit le jour, il faudra quand même engager des moyens militaires relativement importants pour écarter la menace que représente la présence de Daesh à seulement 350 km de Lampedusa.

En effet, peu à peu, les capacités militaires des forces libyennes en présence –  celles qui soutiennent le gouvernement de Tripoli ou celles qui servent les autorités de Tobrouk, reconnues par la communauté internationale –  s’amenuisent de semaines en semaines. C’est notamment vrai pour les moyens aériens.

Déjà que les forces aériennes libyennes, peu avant la chute du colonel Kadhafi, avaient considérablement perdu de leur superbe, les événements de 2011 ont réduit davantage leurs moyens. Et les deux factions rivales se partagent une poignée d’appareils encore en état de vol.

Début mars, l’an passé, on estimait que les troupes du général Khalifa Haftar, c’est à dire celles loyales aux autorités de Tobrouk, disposaient d’une douzaine d’aéronefs, dont 4 hélicoptères Mi-25, 4 avions MiG-21 et 4 MiG-23.

Malgré les difficultés pour assurer leur maintenance, ces appareils sont, a priori, régulièrement engagés contre la branche libyenne de Daesh, d’autres mouvements jihadistes et la milice Fajr Libya, qui soutient le gouvernement de Tobrouk.

Début janvier, la force aérienne loyale au gouvernement libyen reconnu a ainsi perdu un MiG-23 près de Benghazi, officiellement à cause d’un « problème technique ». Mais Daesh prétendit l’avoir abattu. Et elle vient d’en perdre un second, comme l’a indiqué, le 8 février, son porte-parole, Nasser el-Hassi.

Selon ce dernier, ce MiG-23 effectuait des frappes contre des positions de l’EI dans le secteur de la ville de Derna avant de s’écraser. Son pilote « survécu au crash » dans la région de Wadi Khaled.  Le porte-parole a refusé de préciser les causes de la chute de cet appareil. Mais l’agence de presse Lana a avancé un « problème technique ».

Par ailleurs, d’autres raids aériens ont eu lieu, le 7 février dernier, à Derna. Les avions impliqués n’ont pas été identifiés et les forces du général Haftar ont décliné toute responsabilité. Mais il se dit, en Libye, que l’aviation égyptienne pourrait y avoir pris part.

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