Mali : Un camp de la Mission des Nations unies attaqué à Tombouctou

Au lendemain de la cérémonie de « sacralisation » de ses mausolées détruits par les jihadistes en 2012 et reconstruits grâce au concours de l’Unesco, Tombouctou a été le théâtre d’une nouvelle attaque contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), ce 5 février.

Ainsi, aux environs de 6h30, une voiture bourrée d’explosifs a forcé un barrage de l’armée malienne avant d’aller exploser devant un camp de la police de la MINUSMA (UNpol), qui, installé dans l’enceinte de l’ancien hôtel de La Palmeraie, était tenu par un contingent nigérian.

Par la suite, raconte un officier malien, un second véhicule transportant d’autres assaillants est arrivé sur les lieux. Des échanges de coups de feu ont alors éclaté. Ils ont pris fin quelques heures plus tard, avec la neutralisation de 4 terroristes par les forces armées maliennes (FAMa). Ces dernières déplorent toutefois un mort dans ses rangs.

Par chance, les policiers nigérians avaient commencé à évacuer les lieux bien avant cette attaque étant donné qu’ils doivent s’installer dans un autre camp, situé près de l’aéroport de Tombouctou.

Cette attaque n’a pas encore été revendiquée. Mais al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) fait figure de principal suspect dans la mesure où ce groupe jihadiste est coutûmier de ce genre de mode opératoire contre la MINUSMA et qu’il est surtout présent à Tombouctou, où il a récemment enlevé (pour la deuxième fois en quatre ans) une ressortissante suisse installée dans la ville aux 333 saints pour évangéliser la population.

Cela étant, le climat sécuritaire s’est passablement dégradé à Tombouctou, notamment en raison de tensions communautaires. Plusieurs attaques y ont été commises au cours de ces derniers mois, dont certaines ont été attribuées aux Touaregs.

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