L’Arabie Saoudite pourrait participer à des opérations terrestres contre Daesh en Syrie

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Pour vaincre Daesh en Syrie, il faudrait, selon le sénateur américain John McCain, le président du comité des forces armées au Sénat, envoyer environ 100.000 soldats sur le terrain. Et il hors de question pour les pays occidentaux membres de la coalition dirigée par les États-Unis de les fournir.

« L’action au sol, c’est une bonne idée, la fausse bonne idée, ce sont des troupes occidentales au sol. Daesh n’a qu’une idée, c’est nous attirer au sol », a récemment expliqué le général Pierre de Villiers, le chef d’état-major des armées.

Aussi, pour agir au sol, l’on peut compter sur les forces locales ainsi que sur celles que pourraient engager les pays arabes dans la mesure où, pour l’essentiel, il s’agit d’intervenir en zone sunnite.

En novembre dernier, les Émirats arabes unis, membres de la coalition anti-Daesh, ont dit « être prêts à participer à tout effort international nécessitant une intervention terrestre pour combattre le terrorisme. »

Depuis le 4 février, les Émirats ont été rejoints par l’Arabie Saoudite, que Daesh cherche à déstabiliser, notamment en ciblant la communauté chiite, qui représente 10% de la population du royaume et qui est essentiellement localisée dans la province pétrolière – donc stratégique – du Hasa.

« S’il y a une volonté de la part de la coalition de lancer une opération terrestre, nous y contribuerons de façon positive », a ainsi assuré le général saoudien Ahmed al-Assiri, lors d’un entretien accordé à la chaîne al-Arabiya. Et cela, a-t-il ajouté, « parce que nous croyaons que les opérations aériennes ne sont pas la solution idéale est qu’elle doivent menées parallèlement à des opérations terrestres. »

Reste à voir quelles troupes l’Arabie Saoudite est susceptible de fournir à la coalition, sachant que le royaume est à la tête d’une coalition engagée contre les rebelles houthis (soutenus par l’Iran) au Yémen (et cette question se pose aussi pour les Émirats arabes unis) et que ses forces terrestres comptent 75.000 hommes.

D’après des confidences de responsables saoudiens recueillies par The Guardian, il serait envisagé le déploiement en Syrie de « milliers » de membres des forces spéciales du royaume, probablement en coordination avec la Turquie.

Pour rappel, Riyad et Ankara, qui veulent la chute de Bachar el-Assad en Syrie, ont récemment mis en place un organe de coordination militaire.

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