Le Japon double le nombre de ses avions F-15 près d’un archipel disputé avec la Chine
Entre avril et décembre 2015, les forces aériennes d’autodéfense japonaises ont fait décoller à 567 reprises des avions de chasse en alerte pour intercepter des appareils s’approchant de l’espace aérien nippon.
Dans 66% des cas, ces sorties ont concerné des aéronefs chinois, notamment au niveau de l’archipel Senkaku, dont la souveraineté est revendiquée par Pékin.
D’où la décision de Tokyo de renforcer significativement ses moyens de défense aérienne sur l’archipel d’Okinawa, qui, situé non loin des îles disputées, accueille déjà une forte présence militaire américaine.
Ainsi, les 20 avions de combat F-15 du 304e escadron des forces aériennes japonaises ont été envoyés sur la base de Naha, où ils ont rejoint 20 autres appareils du même type.
Au total, donc, 40 F-15 sont désormais basés à Okinawa afin d’assurer la défense des îles Senkaku (Diaoyu pour Pékin). « C’est la ligne de front même de notre défense nationale », a commenté, le 31 janvier, Kenji Wakamiya, le vice-ministre de la Défense japonais, lors de la cérémonie d’accueil des 20 nouveaux avions sur la base de Naha.
Il y a quelques jours, le ministère chinois des Affaires étrangères a insisté sur la « détermination inébranlable » de Pékin à « sauvegarder » sa « souveraineté » sur les îles Diaoyu/Senkaku. Cette déclaration avait été faite deux jours après avoir demandé au Japon de « ne pas faire de provocations ou commettre d’actes qui pourraient augmenter les tensions ». Faute de quoi, « il devra assumer pleinement les conséquences ».
Après quelques mois d’apaisement entre les deux pays au sujet de l’archipel disputé, la Chine a ainsi musclé son discours depuis le début de cette année, en lançant notamment un site Internet multilingue pour « prouver l’appartenance de Diaoyu à la Chine depuis des siècles. »
