Premier engagement opérationnel pour un avion-ravitailleur KC-135 RG de l’armée de l’Air
Faire du neuf avec du vieux, ou presque… C’est ce qui est arrivé aux trois avions-ravitailleur KC-135R acquis à la fin des années 1990 auprès des États-Unis pour compléter les besoins de l’armée de l’Air au niveau de cette capacité, essentielle pour la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire et la projection de forces.
En 2014, ces trois appareils ont fait l’objet d’un programme de « rénovation », sous l’égide de la Direction générale de l’armement (DGA). Ce dernier a consisté à moderniser leur avionique ainsi que leurs moyens de communication et de navigation, avec l’intégration d’une nouvelle interface appelée RENO GATM (Global Air Trafic Management) et d’une antenne filaire haute fréquence. Leur configuration a également été modifiée pour leur permettre de transporter des palettes.
L’un des objectifs de cette « rénovation », effectuée aux États-Unis, était, outre de leur redonner un peu de potentiel, de disposer des mêmes normes de navigation que les KC-135 américains afin d’obtenir une « intégration plus efficace et sécurisée dans la circulation aérienne générale. »
Le premier des KC-135R ainsi modernisé et rebaptisé KC-135 RG, s’est posé à Istres en août 2014.
Après une campagne d’expérimentation et de vols de qualification notamment assurés par l’Équipe de marque ravitaillement en vol et transport stratégique (EM RVTS), un KC-135 RG du Groupe de ravitaillement en vol (GRV) 2/91 Bretagne a pu être engagé pour la première fois en opération en prenant la direction de Niamey (Niger).
« Si l’on prend le cas des Mirage 2000 présents à Niamey, le ravitailleur peut leur délivrer en vol près de cinq tonnes de kérosène, soit 1h30 de potentiel supplémentaire. Sur une même opération, le KC-135 RG pourra assurer plusieurs ravitaillements aux mêmes chasseurs, leur permettant de prolonger d’autant leur mission », souligne l’armée de l’Air.
Pour rappel, les C-135FR, KC-135RG mais les 3 A-310 et les 2 A-340 de l’armée de l’Air seront progressivement remplacés, à compter de 2018, par 12 avions ravitailleurs A-330 MRTT, capables d’emporter 3 fois plus de carburant (50 tonnes contre 17) pour une autonomie de 4h30 sur zone.
Photos : Sergent-Chef Loïc MARZIN (c) Armée de l’Air
