Création annoncée de 4 nouveaux Pelotons d’intervention de la Gendarmerie

pi2g-20160112C’est en 2004 que le premier Peloton d’intervention interrégional de la Gendarmerie nationale (PI2G) a vu le jour à Toulouse. Un second a été ensuite a été créé à Orange en janvier 2008, puis un troisième à Dijon, en août 2012.

Ce type d’unité compte environ une trentaine de militaires, sélectionnés et formés par le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), pour des missions allant de la maîtrise de forcenés au contre-terrorisme, en passant par la lutte contre le grand banditisme ou encore le transfert de détenus particulièrement dangereux.

Lors de ses voeux adressés à la Gendarmerie, à la base du groupement blindé de la gendarmerie mobile à Versailles-Satory, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé la création de trois nouveaux PI2G, lesquels seront implantés à Nantes, Tours, Reims et d’un Groupe de peloton d’intervention Outre-mer (GPIOM) à Mayotte.

« Dans le combat que nous menons contre le terrorisme, la gendarmerie joue un rôle fondamental grâce à son maillage territorial, à sa capacité d’analyse et de recueil du renseignement, à ses compétences en matière judiciaire et d’intervention, à son organisation spécifique placée sous un commandement unique qui lui permet de monter rapidement en puissance en cas d’attaque terroriste », a par ailleurs expliqué M. Cazeneuve.

Cependant, le ministre a également évoqué une évolution de « l’articulation des zones de compétencves propres » à la gendarmerie et à la police. « Le sujet est sensible » et les « difficultés sont nombreuses », a-t-il admis. Mais la « responsabilité qui est la nôtre est trop importante pour que nous laissions les vaines querelles et les petites concurrences parasiter la poursuite des objectifs qui nous sont communs », a-t-il expliqué.

S’agissant de la menace terroriste, « plus élevée qu’elle ne l’a jamais été », M. Cazeneuve a parlé de « cellules disséminées dans plusieurs pays européens et susceptibles de planifier un attentat de façon concertée » ainsi que des « risques liés à des comportements d’imitation de la part d’individus qui répondent aux mots d’ordre de Daesh (État islamique ou EI) en attaquant nos concitoyens sans nécessairement s’inscrire dans un réseau formel », comme on l’a encore vu récemment avec l’agression d’un enseignant de confession juive à Marseille ou encore l’attaque d’un commissariat parisien ou de militaires à Valence (même sur cette dernière affaire, la justice antiterroriste n’a pas été saisie).

S’agissant de la menace d’attaques concertéees à l’échelle européenne, elle a été évoqué par un responsabe de lutte anti-terroriste auprès de l’AFP. « On va vers une espèce de 11-Septembre européen (…) Un truc très coordonné. Nous savons que les terroristes travaillent là-dessus », a-t-il dit.

Et ce même responsable d’ajouter : « Nous assistons actuellement dans les régions tenues par Daesh au recrutement de groupes de jeunes Européens, à leur entraînement, dans le but de les renvoyer frapper dans leurs pays d’origine …) Ils ont les faux papiers nécessaires, la maîtrise de la langue, des lieux, des armes. Nous en arrêtons beaucoup, mais il faut le reconnaître, nous sommes submergés par le nombre. Certains passeront. Sont déjà passés ».

Photo : « PI2G 2F » par Domenjod — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons

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