Le sous-marin nucléaire d’attaque Perle s’est distingué lors de deux exercices internationaux

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En mars 2015, l’on apprenait, par une brève diffusée par le site Internet de la Marine nationale (et rapidement effacée, sans doute pour ménager quelques susceptibilités), que le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Saphir avait fictivement torpillé le porte-avions américain USS Theodore Roosevelt lors d’un exercice au large de la Floride.

Mais le Saphir n’est pas le seul SNA à avoir brillé, en 2015, au cours de manoeuvres navales. Tel est aussi le cas du SNA Perle, qui a participé successivement aux exercices Dynamic Manta (Otan), en mer Ionienne, et Joint Warrior, en Écosse.

Pour Dynamic Manta 2015, du 13 au 22 septembre, le SNA Perle s’est mesuré à 6 autres sous-marins ainsi qu’à 5 frégates (dont le Jean de Vienne) et 3 avions de patrouille maritime chargés d’assurer la traque sous-marine.

Dans le compte-rendu qui a été fait de cette participation, le numéro 38 du magazine des forces sous-marines « Top la vue » raconte que, avec des conditions rencontrées en mer Ionienne (fonds marins, salinité, courants) « propices à la dissimulation », le SNA Perle « a su pendant les deux premiers jours dédiés à la lutte anti navire, prendre l’avantage tactique, à plusieurs reprises, pour trouver la meilleure position afin d’engager la force adverse à l’immersion périscopique ». Ce qui veut dire, en clair, qu’en situation de guerre, il aurait pu envoyer les bâtiments d’une force adverse par le fond…

Quelques semaines plus tard, le SNA Perle a rejoint l’Écosse pour, à l’invitation de la Royal Navy, participer à l’exercice Joint Warrior, dont le scénario simulait une crise entre deux pays fictifs.

Là encore, l’équipage rouge du SNA français a donné la pleine mesure de ses capacités. Harcelée « sans répit » par une force aéromaritime composés de frégares, d’avions de patrouille maritime ainsi que par un sous-marin canadien de la classe Victoria, la Perle a atteint tous les objectifs qui lui avaient été assignés, notamment, rapporte Cols Bleus, « celui de renseigner discrètement l’état-major sur les activités de la force ennemie ».

« Passé sous contrôle britannique pour l’occasion, le SNA prenait les directives de l’Otan diffusées depuis une station écossaise et échangeait des messages par liaison satellite avec une frégate canadienne tout en postant les photos des bâtiments épinglés à son tableau de chasse, entre deux attaques simulées à l’immersion périscopique », explique le magazine de la Marine nationale, en ne manquant pas de souligner que l’équipage de la Perle a même reçu les « félicitations de l’état-major britannique ». Pesky frog-eaters!

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