Les forces spéciales de l’armée de Terre auront leur école à Pau

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Actuellement, les unités des forces spéciales de l’armée de Terre sont intégrées au sein d’une brigade dédiée (BFST) dont l’état-major est implanté à Pau-Uzein. Mais plus pour très longtemps.

En effet, dans le cadre du plan « Au Contact », ces unités ne feront plus partie d’une brigade mais d’un Commandement des forces spéciales Terre (CFST) qui sera directement rattaché au chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT). Cette mesure prendra effet le 1er juin 2016.

Cette réorganisation s’accompagnera de la création d’un « Groupement d’appui aux opérations spéciales » (GAOS), avec  l’idée de puiser au sein de régiments spécialisés des compétences que les unités des forces spéciales de l’armée de Terre ne disposent pas en propre, notamment en matière de guerre électronique, de déminage ou encore dans le domaine NRBC (nucléaire, radiologique, biologique, chimique).

« Nous travaillions déjà avec les unités spécialisées, mais avec le GAOS nous franchissons une étape. Quand nous montons une opération, même dans l’urgence, ils peuvent désormais nous rejoindre à Pau. Il y a une mise au secret et une projection commune », a expliqué le général Pierre Liot de Nortbecourt, le commandant de la BFST, au quotidien Sud Ouest.

Alors que la la BFST dispose déjà d’un « centre d’entraînement spécialisé » (CES), le général Liot de Nortbecourt a également annoncé un renforcement du volet « formation » des forces spéciales Terre.

« Nous allons aussi développer notre segment formation et entraînement sur nos bases, en particulier dans la région de Pau, où nous allons créer une école des forces spéciales », a-t-il en effet affirmé.

Au passage, dans la plaquette de présentation du plan « Au Contact », il est question d’une « académie » devant dépendre du Commandement des Forces Spéciales Terre et non du Commandement de la Formation et de l’Entraînement interarmes qui verra aussi le jour en 2016, « dans un souci d’interarmisation et d’optimisation de la préparation opérationnelle ».

« Les forces spéciales doivent donc continuer à s’entraîner pour faire basculer sur des points décisifs une guerre dure un peu classique qu’on aurait pu connaître avec d’anciens pays du pacte de Varsovie. Mais elles doivent aussi être prêtes à intervenir dans des guerres pas vraiment déclarées, à lutter contre des réseaux d’individus qui sèment la terreur dans des États faillis et empêchent une vie normale. Et les forces spéciales françaises vont être de plus en plus sollicitées pour aider certains pays à se doter d’unités d’élite », a fait valoir le commandant de la BFST.

Pour rappel, la BFST se compose actuellement d’un état-major, d’une Compagnie de Commandement et de Transmission (CCT FS), d’un Centre d’Entraînement Spécialisé (CES) du 4e Régiment d’Hélicoptères des Forces Spéciales (RHFS), du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa) et du 13e Régiment de Dragons Parachutistes (RDP).

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