En 2016, l’Arabie Saoudite dépensera près de 52 milliards d’euros pour sa défense et sa sécurité

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En mars dernier, un rapport du cabinet britannique IHS Janes affirmait que l’Arabie Saoudite était devenue, en 2014, le premier importateur mondial d’équipements militaires, avec 5,9 milliards d’euros dépensés à cette fin.

En 15 ans, le royaume saoudien, notait alors le rapport, a doublé ses dépenses militaires. Et cela a fait progresser les importations de nature militaire de 54% en 2014. Et, pour cette année, IHS Janes s’attendait à une nouvelle hausse de 52%, portant leur niveau à 9,03 milliards de dollars. Les industriels de l’armement américain en sont les premiers bénéficaires… tandis que les Français se tiennent en embuscade, plusieurs gros contrats devant être bientôt attribués (frégates, corvettes, satellites ou encore défense aérienne)

Aussi, il n’est guère surprenant que le premier poste de dépenses du budget dévoilé par Riyad pour l’année 2016 soit celui dédié à la défense et à la sécurité. Le montant de ce dernier sera de 51,9 milliards d’euros. Et cela, malgré un contexte économique difficile, lié à l’effondrement des cours du brut que la hausse de la production n’est pas parvenue à compenser.

La part des dépenses liées à la défense et à la sécurité dans le budget saoudien représente 25,4%. Comparaison n’est pas raison mais si un tel taux était appliqué aux 373 milliards d’euros inscrits dans la Loi de finances initiale, le budget français de la Défense serait de l’ordre de 95 milliards d’euros, soit un montant presque trois fois supérieur à celui qui a été voté par le Palement.

Cela étant, l’effort consenti par Riyad à sa défense et à sa sécurité s’explique par son engagement à la tête d’une coalition arabe qui combat actuellement les rebelles Houthis (chiites, soutenus par l’Iran) au Yémen ainsi que par les menaces proférées encore récemment par Abu Bakr al-Baghdadi, le chef de l’État islamique (EI ou Daesh).

Par ailleurs, l’Arabie Saoudite finance l’acquisition d’équipements militaires au bénéfice de certains de ses alliés. Cela été le cas, cette année, de l’Égypte et du Liban.

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