Syrie/Daesh : La France et la Russie vont renforcer leurs échanges « en matière d’information militaire »

Lors de son déplacement à Moscou, au lendemain des attentats de Paris et Saint-Denis, le président Hollande avait convenu avec son homologue russe, Vladimir Poutine, d’augmenter « les échanges d’informations et de renseignements » entre les forces françaises et russes, de coordonner et d’intensifier les frappes contre Daesh en Syrie et de préciser les groupes armés qu’il fallait ou non viser.

Aussi, ce 21 décembre, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui a régulièrement signalé que seulement 10 à 20% des frappes russes visaient Daesh, a fait le voyage à Moscou pour mettre en place la feuille de route dressée un mois plus tôt par MM. Hollande et Poutine.

Pour le moment, et a priori, il n’est pas question d’une quelconque coordination dans les actions devant viser l’organisation jihadiste. À l’issue de sa rencontre avec Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense, M. Le Drian a indiqué que la France et la Russie allaient renforcer leurs échanges en matière de renseignement militaire.

« Nous avons convenu de renforcer nos échanges dans le domaine de l’information militaire, à la fois sur le bilan de nos frappes et la localisation des groupes terroristes », a en effet déclaré le ministre français.

« Concrètement, cela se traduit par un rapprochement de nos services de renseignement militaire (…) Nous pouvons, par une confiance forte, établir une plus grande efficacité », a-t-il ajouté, en soulignant que des liens existaient déjà mais qu’ils demandaient toutefois une « coopération accrue ». Cet échange de renseignements portera également sur les combattants étrangers présents en Syrie.

« Ce n’est pas s’allier, c’est se coordonner. Il y a un ennemi majeur qui est Daech, l’acronyme de l’organisation Etat islamique (EI) », a tenu à préciser M. Le Drian, qui a en outre expliqué, sans donnet de détails, qu’une « méthode » pour identifier non seulement l’état de  Daesh mais également celui des groupes terroriste « avait été mise au point ».

« C’est pour vérifier l’effet des frappes sur Daech, vérifier si les uns et les autres ont eu des résultats satisfaisants et donc s’il y a eu des conséquences sur le trafic et la logistiques », a dit M. Le Drian.

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