Le personnel militaire féminin de la British Army bientôt autorisé à combattre en première ligne
Un rapport commandé par le ministère britannique de la Défense (MoD) et publié en décembre 2014 avait estimé que rien ne s’opposait à l’intégration de personnels féminins au sein des unités de combat, en particulier de la British Army.
Un an plus tard, le Premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé son intention d’autoriser les femmes à combattre en « première ligne » dès l’année prochaine.
La notion de « combat en première ligne » peut sembler être passée de mode au regard des engagements récents en Afghanistan et en Irak (2003-2011) : Les personnels féminins des forces américaines y ont représenté jusqu’à 12% des effectifs engagés et ont subi 2% des pertes. D’ailleurs, au début du mois, et en dépit des réserves exprimées par l’US Marine Corps, le Pentagone a décidé d’ouvrir tous les postes militaires aux femmes, y compris dans les unités de combat, comme c’est déjà le cas en Australie et dans d’autres pays.
Les femmes « pourront conduire des chars, tirer au mortier, conduire des fantassins au combat. Elles pourront servir dans les Rangers et les ‘bérets verts’, les SEALS de la marine, dans le corps des Marines, dans les parachutistes et dans toutes les unités qui étaient jusqu’ici réservées aux hommes », a ainsi annoncé Ashton Carter, le secrétaire américain à la Défense.
Ce sera donc aussi bientôt le cas outre-Manche. « Le ministre de la Défense [ndlr, Michael Fallon] et moi-même sommes d’accord pour que tous les postes dans nos forces armées soient ouverts aux femmes en 2016 », a ainsi déclaré M. Cameron, à l’occasion d’un entretien accordé au Sunday Telegraph.
« Nous avons déjà levé un certain nombre de barrières dans nos forces armées, avec des femmes sous-mariniers et des femmes atteignant les postes les plus élevés dans tous les services », a rappelé le locataire du 10 Downing Street. « Nous devons finir le travail l’année prochaine et ouvrir les postes de combat au sol aux femmes », a-t-il ajouté.
Les forces britanniques comptent environ 10% de femmes dans leurs effectifs. Si elles peuvent être déployées dans des zones de combat, il leur est en revanche interdit, du moins pour le moment, d’aller au contact de l’ennemi. Ce qui fait qu’elles n’ont actuellement pas accès à des postes dans les unités dites de mêlée.
« J’espère que (…) nous pourrons ouvrir les postes de combat aux femmes en 2016 », a indiqué Michael Fallon, également dans les colonnes du Sunday Telegraph. Cependant, a-t-il prévenu, il est hors de question de baisser le niveau d’entraînement requis pour cela. « L’efficacité au combat demeure primordiale », a-t-il insisté. « Mais en veillant à ce que les capacités, et non le genre, déterminent qui réussit, nous donnons une chance à tout le monde de concourir pour un poste militaire », a-t-il conclu.
