Sentinelle : Quand des hussards parachutistes mettent en déroute deux bandes rivales

Régulièrement, sur sa page Facebook, l’armée de Terre met à l’honneur des soldats qui, engagés dans l’opération Sentinelle, ont fait preuve de dévouement et de sens civique au cours de leurs patrouilles.

Ici, c’est un trinôme du 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa), qui s’est porté au secours d’une personne âgée en état de convulsion, permettant ainsi son évacuation rapide vers l’hôpital le plus proche. Là, ce sont trois bigors du 3e Régiment d’Artillerie de Marine (RAMA) qui, témoins d’une vive altercation, portent assistance à la victime et maîtrisent l’agresseur qui avait pouran pris la fuite. Ou c’est encore ce soldat de 1ère classe du 1er Régiment d’Infanterie, qui, lors d’un quartier libre alors qu’il se trouve à Lyon dans le cadre de l’opération Sentinelle, désarme une femme qui menaçait les passants avec un marteau…

Bref, les exemples de militaires qui font honneur à leur régiment ainsi qu’à leur uniforme sont nombreux depuis que Sentinelle a été lancée, en janvier.

Le dernier en date, du moins qui a été signalé, implique quatre soldats du 1er Régiment de Hussards Parachutistes (RHP). Témoins d’une rixe opposant 6 individus âgés de 16 à 18 ans alors qu’ils patrouillaient dans les artères du centre commercial « Val d’Europe », en Seine-et-Marne, ces militaires n’ont pas hésité : ils se sont immédiatement interposés entre les deux bandes rivales.

Mais apparemment, cela n’a pas impressionné les voyous qui avaient envie d’en découdre. Le caporal-chef commandant l’équipe du 1er RHP a fait sortir les bâtons de défense, ce qui a suffi à calmer quelques ardeurs puisque les hussards n’ont pas eu besoin de s’en servir.

Toutefois, « face à l’agressivité de certains individus », raconte le Sirpa Terre, l’un d’eux a été contraint d’utiliser sa bombre lacrymogène d’auto-protection tandis qu’un autre a neutralisé l’un des bagarreurs par une clé de bras, ‘inculquée lors des séances de « technique d’intervention opérationnelle rapprochée’ (TIOR). »

Du coup, voyant cela, les autres membres de ces deux bandes rivales ont pris la fuite. L’individu maîtrisé par les hussards a ensuite été remis aux forces de l’ordre.