L’Arabie Saoudite prend la tête d’une coalition « islamique » antiterroriste

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Il y avait déjà le projet de créer une force commune au sein de la Ligue arabe ainsi qu’une large alliance rassemblant des pays musulmans sunnites décidés à intervenir au Yémen sous commandement saoudien…

Et il faudra maintenant compter sur une nouvelle coalition « islamique » formée par 34 pays et dirigée par l’Arabie Saoudite, avec l’objectif de « combattre le terrorisme militairement et idéologiquement ». L’annonce de sa création a été faite ce 15 décembre par les autorités saoudiennes.

Selon l’agence officielle SPA, le centre de commandement de cette nouvelle coalition sera implanté à Riyad et aura pour mission de « soutenir les opérations militaires dans la lutte contre le terrorisme ».

Cette coalition marque la volonté du « monde islamique de combattre le terrorisme et à être un partenaire dans la lutte mondiale contre ce fléau », a fait valoir Mohamed Ben Salmane, vice-prince héritier et ministre saoudien de la Défense, lors d’une conférence de presse.

Parmi ces 34 pays, tous ne sont pas exclusivement musulmans, voire l’islam y est une religion minoritaire, comme par exemple la Côte d’Ivoire (15% d’animistes, 27% de catholiques et de protestants) et le Gabon (85% de chrétiens) ou encore l’Ouganda et le Togo.

Lors de sa conférence de presse, le prince Mohamed a expliqué que cette coalition allait combattre « toute organisation terroriste qui fait son apparition », dans le monde musulman, qui, selon lui, est le « premier à avoir souffert du terrorisme ».

S’agissant de Daesh (EI ou État islamique), le ministre saoudien a souligné que cette coalition ne peut « mener les opérations (antiterroristes) qu’en coordination avec les autorités légitimes » de Syrie et d’Irak et « avec la communauté internationale ».

Pour le cas syrien, reste à savoir ce que le prince Mohamed entend par « autorité légitime » sachant que Riyad souhaite le départ de Bachar el-Assad. En outre, l’Irak ne fait pas partie de cette coalition.

Pour autant, cette alliance n’est pas un « club fermé » dans la mesure où 10 autres pays pourraient la réjoindre, dont l’Indonésie. Mais avant, ils ont « à prendre certaines mesures avant de rejoindre la coalition », indiqué le prince Mohamed.

Pour le moment, donc, les membres de cette coalition sont : Arabie Saoudite, Bahreïn, Bangladesh, Bénin, Comores, Côte d’Ivoire, Djibouti, Égypte, Émirats arabes unis, Gabon, Guinée, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Maldives, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Nigeria, Ouganda, Autorité palestinienne, Qatar, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Tchad, Togo, Tunisie, Turquie, Yémen.

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