Le Pentagone mise sur le programme ACDC pour détruire les armes chimiques

Quand, en 2013, il s’est agi de détruire l’arsenal chimique syrien, il a fallu mobiliser des moyens relativement importants, d’abord pour transporter en toute sécurité les substances chimiques en question et, ensuite, les neutraliser en mer, à bord du navire américain MV Cape Ray.

Par ailleurs, la méthode utilisée, basée sur le principe de l’hydrolyse, pour détruire cet arsenal chimique a produit des déchets encore dangereux, qui ont dû être traités ultérieurement par plusieurs autres pays.

D’où le programme ACDC (Agnostic Compact Demilitarization of Chemical Agents) de la Darpa, l’agence de recherche et développement du Pentagone, afin de développer un système transportable devant permettre la destruction de substances nocives sur le terrain, ce qui éviterait ainsi de déployer de lourds moyens logistiques.

En outre, il s’agit aussi de trouver une alternative aux méthodes actuellement utilisées (hydrolyse et incinération) qui demandent des « quantités significatives d’eau et créent des déchets dangereux qui demandent un traitement ultérieur ».

« Développer un système déployable qui neutralise (…) des produits nocifs sans créer de déchets dangereux en tant que sous-produits aurait un impact positif majeur sur les efforts américains et internationaux pour éliminer » les armes chimiques, a d’ailleurs fait valoir Julia Limage de la Defense Threat Reduction Agency.

Aussi, dans le cadre de son programme ACDC, la Darpa a sélectionné deux laboratoires qui devront présenter un prototype de machine à détruire les armes chimiques.

Le premier est le laboratoire Southwest Research Institute (SwRI) de San Antonio (Texas), qui a mis au point un système basé sur une technologie déjà disponible sur le marché et consistant à utiliser les molécules organiques des substances pour produire de l’énergie.

Un second contrat a été notifié au laboratoire SRI International de Menlo Park (Californie). Ce dernier, en partenariat avec  Parsons Corporation et MarqMetrix, développe une « technologie de plasma à haute énergie pour brûler les molécules organiques » des substances nocives.

Une première évalution de ces deux approches sera faite par la Darpa d’ici six mois.

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