En une semaine, l’aviation française a détruit 32 positions de Daesh

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L’État-major des armées (EMA) a donné le détail exact des missions aériennes effectuées en Irak et en Syrie  par les appareils de l’armée de l’Air et de la Marine nationale entre les 2 et 8 décembre.

Ainsi, les avions français ont assuré 69 sorties aériennes au-dessus des territoires contrôlés par Daesh (État islamique ou EI), dont 48 ont donné lieu à des frappes planifiés ou d’opportunité et 11 ont consisté à recueillir du renseignement.

Au total, les forces françaises ont détruit 32 positions tenues par Daesh au cours de ces 6 jours. Dans le détail, elles ont mené des missions d’appui au sol au profit des Forces de sécurité irakiennes (FSI) dans la région de Ramadi, où ces dernières viennent de reprendre aux jihadistes un quartier clé pour la suite des opérations en cours.

« En 92 heures, les équipages des Rafale Marine et des Mirage 2000 de l’armée de l’air ont ainsi effectué 6 frappes, dont 3 dans la seule journée du 4 décembre », précise l’EMA.

Toujours en Irak, 6 autres frappes en appui aux forces au sol ont été réalisées dans les secteur de Sinjar, Mossoul, Falloujah, Haditha et Kirkouk.

Au cours de cette semaine, les avions français n’ont que très peu visé les positions tenues par Daesh en Syrie puisqu’un seul des trois raids planifiés dans lesquels ils ont été engagés a concerné ce pays. Il a été effectué par des Mirage 2000 D/N (un des appareils devait probablement emporter une bombe GBU-24 d’une tonne) contre « têtes de puits de pétrole » contrôlées par les jihadistes dans la région de Deir ez-Zor.

Les Mirage 2000D/N, basés en Jordanie, ont été aussi sollicités pour détruire un site de stockage d’armement et de fabrication d’engins explosifs improvisés (IED) à Tall Afar, localité située à 45 km de Mossoul.

Enfin, le 8 décembre, des Rafale ont pris part un raid de la coalition contre un camp d’entrainement et de stockage de munitions géré par Daesh entre Mossoul et Kirkouk.

Pour rappel, l’armée de l’Air a engagé, dans l’opération Chammal, 6 Mirage 2000D/N et autant de Rafale, ces derniers étant basés aux Émirats arabes unis. Quant à la Marine nationale, elle a déployé un avion de patrouille maritime Atlantique 2 ainsi que le porte-avions Charles de Gaulle, avec, à bord, 18 Rafale Marine, 8 Super Étendard Modernisés, 2 Hawkeye et des hélicoptères.

Le groupe aéronaval (GAN), qui avait pris position en Méditerranée orientale le 23 novembre, a mis le cap vers le Golfe arabo-persique (GAP) dans la nuit du 6 au 7 décembre. Depuis, son commandant, le contre-amiral René-Jean Crignola, a pris la tête de la Task Force 50, qui est la composante navale de la coalition anti-Daesh. Chose qui n’était jusqu’alors jamais arrivée étant donné que cette fonction a toujours été assurée par un amiral américain.

Actuellement, le GAN constitué autour du Charles-de-Gaulle comprend la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, la frégate anti sous-marine La Motte-Picquet, le bâtiment de commandement et de ravitaillement Marne, la frégate belge Léopold Ier et la frégate allemande Augsburg. Sans oublier un sous-marin nucléaire d’attaques (SNA).

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