Les Émirats arabes unis se disent prêts à participer à une force terrestre pour combattre Daesh en Syrie

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Déjà engagés avec au moins une brigade blindée au Yémen contre les rebelles Houthis, dans le cadre d’une coalition dirigée par l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis seraient prêts à participer à une force terrestre destinée à combattre l’État islamique (EI ou Daesh) en Syrie.

C’est ce qu’a affirmé Anwar Gargash, le ministre d’État émirati aux Affaires étrangères, dont les propos ont été rapportés ce 30 novembre par l’agence officielle Wam. Pour rappel, les Émirats font également partie de la coalition anti-EI dirigée par les États-Unis. À ce titre, leurs forces aériennes ont pris part aux premiers raids menés en Syrie par cette dernière, en septembre 2014.

Si Anwar Gargash considère que toute intervention militaire en Syrie « complique la situation, qu’elle vienne de la Russie ou d’une autre partie, il n’en reste pas moins qu’il a affirmé que les Émirats sont « prêts à participer à tout effort international nécessitant une intervention terrestre pour combattre le terrorisme ».

Les pays de la région doivent supporter une part du fardeau. Et il n’y a pas lieu d’avoir une intervention étrangère comme celle des Américains pour libérer le Koweït », a expliqué le ministre émirati, en faisant référence à l’opération Tempête du Désert de 1991.

S’agissant de l’action de la Russie en Syrie, Anwar Gargash a fait valoir que « personne n’allait s’inquiéter du bombardement russe de Daesh ou d’al-Qaïda car ce bombardement vise un ennemi commun. »

Sur ce point, il rejoint la position exprimée par l’Égypte, qui a été l’un des rares pays arabes à saluer le lancement des opérations aériennes russes en Syrie.

Les Émirats et l’Égypte partagent par ailleurs un autre point de vue… au sujet de la Libye, étant donné qu’ils y sont intervenus militairement, contre, pour le premier, la milice majoritairement islamique « Fajr Libya », soutenue par le Qatar et la Turquie, et la branche libyenne de l’EI pour le second.

La mise sur pied d’une force terrestre par les États du Moyen-Orient est un des objectifs de la coalition anti-EI. Le 29 novembre, le sénateur américain John McCain a estimé qu’il « faudrait 100.000 soldats au total » pour vaincre Daesh en Syrie.

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