Le budget 2016 de la Défense à nouveau augmenté

Initialement, l’actualisation de Loi de programmation militaire 2014-2019, décidée après les attentats commis à Paris en janvier, prévoyait une hausse de 600 millions d’euros du budget de la Défense pour 2016 pour porter ce dernier à 32 milliards d’euros (+3,7%). Et cela en partie pour financer la moindre déflation des effectifs.

Mais après les attentats du 13 novembre, revendiqués par Daesh, le président Hollande a décidé d’annuler toutes les suppressions de poste au sein des armées jusqu’en 2019 et d’intensifier les opérations contre l’organisation jihadiste en Irak et en Syrie. Et d’annoncer que le financement des mesures supplémentaires en matière de défense et de sécurité se ferait dans le cadre du projet de loi de finances initial 2016, en cours d’examen par le Parlement.

S’agissant des crédits de la Défense, le gouvernement a déposé un amendement visant à les augmenter lors des discussions budgétaires menées actuellement au Sénat. Ce dernier l’a adopté à l’unanimité le 27 novembre.

« Suite aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris, le Président de la République a pris la décision de renforcer encore davantage la sécurité sur le territoire national et d’intensifier les frappes en Syrie et en Irak. (…) Ces mesures ont des conséquences budgétaires dès 2016, nécessitant l’ouverture de ressources supplémentaires par rapport à celles figurant dans le projet de loi de finances pour 2016 », a ainsi expliqué le gouvernement pour justifier le dépôt de cet amendement.

Dans le détail, il a été demandé aux sénateurs d’accorder au ministère de la Défense une rallonge de 273 millions d’euros, dont 173 millions d’autorisations d’engagement et 100 millions en crédits de paiement.

L’essentiel de cette somme servira à financer à réapprovisionner le stock de munitions de l’armée de l’Air et de l’aéronautique navale à hauteur de 130 millions en autorisations d’engagement (AE) et de 73,5 millions en crédits de paiement (CP).

Cela se justifie par « l’intensification du rythme des frappes aériennes en Syrie et en Irak », laquelle « accentue fortement le rythme de consommation des munitions ». Il est également prévu un financement supplémentaire pour l’acquisition de munitions de petit calibre à hauteur de 8 millions d’euros (en CP et en AE).

En outre, l’opération intérieure Sentinelle devrait bénéficier de 20 millions d’euros supplémentaires en autorisation d’engagement et de 10 millions en crédits de paiement. Et 10 autres millions serviront à renforcer la réserve opérationnelle.

Enfin, 13 millions d’euros en AE et 6,5 millions en CP seront affectés au budget de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Cette disposition est liée, explique le gouvernement,  » la mise en œuvre des dispositions de la loi sur le renseignement (…) concernant l’action contre les filières jihadistes en France et la mise à disposition de capacités techniques interministérielles développées par la DGSE. »

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