Une formation de 11 avions militaires chinois a évolué près de l’espace aérien japonais

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La force aérienne d’autodéfense japonaise a fait décoller en urgence ses chasseurs F-15 qui étaient en alerte le 27 novembre pour intercepter une formation de 11 avions militaires chinois évoluant entre Miyako et Okinawa, à la limite de l’espace aérien de l’archipel. « Certains sont passés entre les deux îles, tandis que d’autres volaient près d’îles voisines », a précisé le ministère nippon de la Défense.

Ce n’est pas la première fois que des appareils chinois évoluent dans cette zone. Par exemple, en septembre 2013, un drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) de l’Armée populaire de libération (APL) y avait été intercepté par une patrouille japonaise.

Plus récemment, en mai dernier, Shen Jinke, le porte-parole des forces aériennes de l’APL, indiqua que « des unités de l’armée de l’air chinoise avaient survolé pour la première le détroit de Miyako pour une mission d’entrainement dans l’Ouest de l’océan Pacifique » visant à « renforcer les capacités d’action en mer à grande distance ».

Mais, jusqu’à présent, jamais autant d’avions militaires chinois (8 bombardiers H-6K et 3 appareils de reconnaissance), n’avaient été détectés simultanément au-dessus de cette zone, importante pour la composante navale de l’APL dans la mesure où elle lui permet de rejoindre l’océan Pacifique.

Plus tard, Pékin a reconnu l’envoi de ses bombardiers dans le secteur du détroit de Miyako en expliquant qu’ils participaient à des « manoeuvres au-dessus de l’ouest de l’océan Pacifique ». Et d’ajouter que ces exercices « en pleine mer ont amélioré les capacités de combat de l’aviation chinoise sur longue distance » et qu’ils ont été menés « en conformité avec le droit international ».

Non loin de là est situé l’archipel Senkaku, objet d’un différend territorial entre le Japon et la Chine, Pékin y constestant la souveraineté japonaise. Et cela donne lieu régulièrement à des tensions entre les deux pays.

En novembre 2013, la Chine avait ainsi instauré, unilatéralement, une zone d’identification aérienne (ADIZ) englobant non seulement ce territoire mais aussi ceux disputés à la Corée du Sud.

Ces tensions expliquent l’augmentation régulière des dépenses militaires japonaises ainsi que l’adoption d’une nouvelle approche en matière de politique de défense, avec le principe d’autodéfense collective défendu par Shinzo Abe, le Premier ministre nippon.

En attendant, les manoeuvres aériennes chinoises à proximité de l’espace aérien japonais sont de plus en plus fréquentes. Au cours du premier semestre 2015, la force aérienne d’autodéfense a fait décoller ses avions de chasse en alerte à 231 reprises. Un record.

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