Sergent-chef Alexis Guarato, mort pour la France

guarato-20151126Gravement blessé le 13 octobre dernier avec deux de ses camarades lors d’un mission de reconnaissance motorisée à 50 kilomètres à l’est de Tessalit, dans le nord du Mali, et soigné depuis par le personnel de l’hôpital d’instruction des armées (HIA) de Percy, le sergent-chef Guarato, 35 ans, n’a malheureusement pas survécu à ses blessures, causées par l’explosion d’une mine.

« Membre des Commandos parachutistes de l’air n°10 (CPA 10) d’Orléans, il combattait, au sein des forces spéciales, les groupes armés terroristes qui cherchent à déstabiliser la bande Sahélo-Saharienne et dont les actions menacent directement la sécurité de la France et des Français », a précisé, dans un communiqué, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, qui a salué « l’engagement courageux tout au long de sa carrière » de ce sous-officier.

De son côté, l’État-major des armées a déploré la perte d’un « sous-officier de grande valeur », qui avait notamment été engagé en Afghanistan, en Côte d’Ivoire et dans la bande sahélo-saharienne au sein du CPA 10, qu’il avait rejoint en 2007.

Né à Metz en mai 1980, Alexis Guarato s’était engagé dans l’armée de l’Air en avril 2001, en qualité de militaire technicien de l’Air, spécialiste des matériels de télécommunication aéronautiques.

Alors qu’il était affecté à l’escadron des systèmes d’information et de communications 1J.128 de la base aérienne 128 de Metz, il se porta volontaire pour intégrer les forces spéciales et le CPA 10. En 2007, il rejoignit ainsi un groupe action de cette unité basé à Orléans.

Ce sous-officier s’illustrera à plusieurs reprises. Pour son action lors de « l’investigation » d’une maison où étaient des personnes étaient retenues en otage par des milices armées, en Côte d’Ivoire, il fut cité à l’ordre de l’escadre aérienne et reçut la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze.

Au Sahel, en 2014, il se distingua particulièrement lors d’une manoeuvre d’infiltration et d’encerclement, pendant la nuit, d’un groupe terroriste qui retenait 5 personnes en otage, lesquels furent libérés après « deux heures de combat sous un feu nourri ».

« Son comportement exemplaire et ses qualités remarquables de combattant lui valent d’être cité à l’ordre de l’escadre aérienne et de se voir attribuer la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze. Il est une nouvelle fois cité à l’ordre de l’escadre aérienne avec attribution de la médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze pour son action dans la nuit du 21 au 22 juillet [2014], lors d’une opération visant à capturer un chef terroriste », précise l’armée de l’Air.

Le sergent-chef Alexis Guarato était titulaire de la Croix de la valeur militaire, avec deux citations, de la médaille d’outremer avec agrafes Cote d’Ivoire et Sahel, d’une citation sans croix avec attribution de la médaille d’or de la défense nationale et de la médaille commémorative française avec agrafe « Afghanistan »».

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