L’Allemagne compte renforcer sa participation à la coalition anti-État islamique

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Au lendemain de sa rencontre avec le présient Hollande, avec lequel elle a évoqué le combat contre l’État islamique (EI ou Daesh), la chancelière allemande, Angela Merkel, a réuni ses ministres concernés par les questions de défense et de sécurité.

« L’Allemagne va fournir un apport plus important que maintenant, nous allons non seulement renforcer la mission de formation dans le nord de l’Irak mais aussi (agir) en Syrie avec des avions de reconnaissance Tornado pour augmenter notre engagement dans le combat contre le terrorisme de l’EI », a ainsi indiqué Henning Otte, le porte-parole pour les questions de défense du groupe parlementaire de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), le parti dont Mme Merkel est issue.

Plus tard, Ursula Von der Leyen, Mme le ministre allemand de la Défense, a donné des précisions sur les intentions de Berlin. « L’Allemagne propose à la France de déployer une frégate ainsi que des avions de reconnaissance et de ravitaillement pour participer à la lutte contre l’organisation jihadiste Etat islamique en Syrie », a-t-elle affirmé.

« Nous pouvons fournir trois composants : une protection, de la reconnaissance et de la logistique », a ajouté Mme von der Leyen, avant de préciser que la « protection » du porte-avions Charles de Gaulle, actuellement engagé contre Daesh, pouvait être assurée par une frégate, la « reconnaissance » par un satellite ainsi que par des chasseurs-bombardiers Tornado ECR (Electronic Combat/Reconnaissance) et la « logistique » par des avions ravitailleurs, en l’occurrence des Airbus A310 MRTT.

Cette aide, si elle est confirmée par le Bundestag [chambre basse du Parlement, ndlr], pourrait effectivement soulager les forces françaises… Au contraire de l’annonce faite le 25 novembre par Berlin d’engager jusqu’à 650 soldats de la Bundeswehr au sein de la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA), dans la mesure où la France n’est que marginalement impliquée dans cette dernière.

« Lorsque le président [Hollande] m’invite à réfléchir aux responsabilités supplémentaires que nous pourrions assumer, pour moi c’est une véritable mission », a déclaré, le même jour, à Paris, Mme Merkel. « Nous réagirons vite car nous voulons lutter ensemble contre le terrorisme, c’est notre mission, c’est notre devoir, il faut agir avec détermination. Daesh nous ne pourrons pas le vaincre avec des paroles, il faudra des moyens militaires », a-t-elle ajouté.

Pour rappel, au lendemain des attentats du 13 novembre, à Paris et à Saint-Denis, la France a fait jouer l’article 42-7 du Traité de l’Union européenne, lequel oblige les États membres à fournir une aide militaire si l’un d’entre eux en fait la demande en cas d’attaque.

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