Raid franco-américain contre Daesh dans la région de Mossoul, en Irak

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Alors que, le 24 novembre, le président Hollande venait de rencontrer, à Washington, Barack Obama, son homologue américain, 4 Rafale M du porte-Avions Charles de Gaulle ont réalisé un raid dans les environs de Mossoul, l’un des fiefs de l’État islamique (EI ou Daesh) en Irak, conjointement avec des avions de l’US Air Force.

Les Rafale M ont été catapultés en fin d’après-midi depuis le pont d’envol du Charles-de-Gaulle, qui croise actuellement en Méditerranée orientale. Ils ont ensuite rejoint les avions américains, dont le type n’a pas été précisé, pour une frapper des positions de l’EI à Tal Afar, localité située à 45 km de Mossoul.

« Le raid a duré près de 5 heures. Au total, 20 bombes ont été délivrées », a précisé, via un communiqué, l’État-major des armées à Paris. Un centre de commandement ainsi qu’un camp d’entraînement actif de l’EI ont ainsi été détruits.

« Cette nouvelle mission du groupe aéronaval (GAN) a pu être conduite grâce aux vols de renseignement préalablement réalisés au-dessus de l’Irak par la coalition et les aéronefs de l’armée de l’air déployés en Jordanie et dans le golfe Arabo-Persique (GAP) », a souligné l’EMA.

Quant à la rencontre les présidents Hollande et Obama, elle n’a pas donné lieu à de nouvelles annonces, si ce n’est que les deux hommes ont promis un « durcissement » des frappes aériennes tout en élargissant leur portée.

« Nous sommes tous Français », a lancé le chef de la Maison Blanche, en évoquant les attentats du 13 novembre. « Nous aimons les Français » pour leur « état d’esprit », leur « culture » et leur « verve », a-t-il poursuivi, avant de souligner que la France est le plus ancien allié des États-Unis et que les deux pays sont « totalement solidaires » dans le combat contre le terrorisme.

« Nous ne laisserons pas abîmer le monde et, face à Daesh, nous devons avoir une réponse commune, collective et implacable », a, de son côté, fait valoir le président Hollande, pour qui il s’agit de « détruire Daesh partout où il se trouve, de couper ses sources de financement, de traquer ses dirigeants, de démanteler ses réseaux et de reconquérir les territoires qu’il contrôle. »

Pour cela, il est beaucoup question de mettre en place une « grande coalition », qui réunirait toutes les puissances déterminées à combattre l’EI. À cette fin, le président Hollande doit rencontrer son homologue russe, Vladimir Poutine, le 26 novembre.

Mais en fait de « grande coalition », irréaliste, il s’agira surtout de trouver un terrain d’entente pour une meilleure coordination des actions contre Daesh. Car, le principal écueil concerne le soutien russe à Bachar el-Assad, le président syrien, qui « n’a pas sa place » dans une transition politique en Syrie, selon M. Hollande.

« Dès lors qu’il a été le problème, il ne peut pas être la solution », a-t-il dit à son sujet. Et tant que M. Poutine n’aura pas fait de « changement stratégique » sur ce point, la coopération sera « très difficile », a prévenu M. Obama.

« Si la priorité [des Russes] est d’attaquer l’opposition modérée qui pourrait faire partie d’un futur gouvernement syrien, la Russie n’aura pas le soutien de notre coalition », a ajouté le chef de la Maison Blanche.

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