Une « Journée Défense Citoyenneté » mouvementée à Nantes

L’article R.112-15 du Code du service national est clair : les jeunes gens convoqués pour la Journée de défense et citoyenneté (JDC) doivent s’abstenir d' »arborer de signes politiques ou religieux qui, par leur nature, leur caractère ostentatoire, ou les conditions dans lesquelles ils sont portés, constitueraient une manifestation extérieure de provocation, de prosélytisme ou de propagande. »

Aussi, le 23 novembre, les militaires du centre d’information et de recrutement des forces armées de Nantes ont donc logiquement demandé à une jeune femme de 19 ans de retirer le voile qu’elle portait avant de participer à la JDC pour laquelle elle était convoquée.

Ce que cette dernière a catégoriquement refusée. Il lui a lors été proposé, raconte Presse Océans, de quitter les lieux en échange d’une « mention du refus de participer » à la JDC. Pour rappel, la participation à cette journée permet d’obtenir un certificat qui est obligatoire pour passer des examens et des concours « soumis au contrôle de l’autorité publique (c’est à dire le baccalauréat ou même le permis de conduire).

Seulement, la jeune femme a, là encore, refusé. Mieux même : elle a fait une esclandre. Le quotidien local précise qu’un militaire a même été mordu entre les insultes qu’elle a proférées. Finalement, elle a été interpellée par la police pour « outrage, rébellion et violences » avant d’être mise en garde à vue pour avoir souhaité l’explosion « d’une bombe à Nantes ».

Cette étudiante, inscrite à l’Université de Nantes, sera convoquée non pas pour une autre JDC mais pour comparaître devant le tribunal correctionnel pour « apologie du terrorisme » et « violances sans ITT, menaces et rébellion ».

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