M. Cameron veut convaincre les députés britanniques de la nécessité de frapper Daesh en Syrie

tornado-20141001

Dix jours avant les attentats commis à Paris, la commission des Affaires étrangères de la Chambre des communes avait rendu un avis défavorable à l’extension à la Syrie des frappes britanniques contre l’État islamique (EI ou Daesh), au motif que « rendre la situation militaire [en Syrie] encore plus complexe nous détournerait du principal objectif qui est de mettre fin aux souffrances et de contrecarrer la propagation de cette idéologie dangereuse, barbare et régressive.

Mais le Premier ministre britannique, David Cameron, n’entend pas renoncer à son projet d’autoriser la Royal Air Force à frapper les jihadistes en Syrie. Depuis les attentats de Paris, il ne cesse de revenir à la charge sur ce dossier.

« Je crois fermement que nous devons agir contre l’EI en Syrie. Notre pays fait face à une menace directe et grandissante et nous devons nous en occuper, pas seulement en Irak mais aussi en Syrie », a-t-il encore affirmé, le 17 novembre, devant les députés de Westminster. « Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas nous attendre à ce que d’autres portent la responsabilité et (prennent) les risques pour protéger notre pays », a-t-il ajouté.

Après rappelé que le fief de l’EI se trouve à Raqqa, le locataire du 10 Downing Street a estimé que les arguments en faveur de frappes britanniques en Syrie sont « devenus plus forts après les attaques de Paris ».

D’ici quelques jours, M. Cameron présentera une « stratégie globale pour combattre l’EI », qui va « inclure des actions en Syrie ». « J’espère qu’en présentant ainsi ces arguments, je pourrai contribuer à créer un soutien dans l’ensemble de cette Chambre pour les actions que je crois nécessaires », a-t-il dit.

Le gouvernement britannique veut étendre la zone d’action de l’opération Shader (nom de la contribution du Royaume-Uni à la coalition anti-Daesh) à la Syrie depuis juillet, c’est à dire après l’attentat de Sousse (Tunisie), qui coûta la vie à 30 touristes originaires d’outre-Manche.

Il est « illogique » de « se limiter à l’Irak quand nous savons que l’EI est dirigé depuis le nord de la Syrie », avait estimé, à l’époque, Michael Fallon, le ministre britannique de la Défense.

Cela étant, sans attendre le feu vert de Westminster, un drone MQ-9 Reaper de la RAF a déjà frappé en Syrie afin de neutraliser, en août, deux membres britanniques de l’EI qui planifiaient des attentats au Royaume-Uni.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]