La mission des Nations unies en Centrafrique temporairement renforcée par 300 soldats sénégalais

Alors que des groupes armés rivaux issus de l’ex-coalition rebelle de la Séléka et du mouvement anti-balaka cherchent à perturber la transition politique en Centrafrique en entretenant les tensions inter-communutaires, le Pape François est attendu à Bangui, les 29 et 30 prochains, dans le cadre d’une tournée en Afrique.

Cela étant, le ministère français de la Défense a prévenu le Vatican que ce déplacement serait à hauts risques. Et il n’est pas question de renforcer la Force Sangaris, qui compte environ 900 hommes, pour la venue du Pape. Cette dernière « a une mission claire  : sécuriser l’aéroport et permettre l’évacuation en cas de crise. On ne pourra faire plus », a expliqué, rapporte Le Monde, l’entourage de M. Le Drian.

Seulement, le Pape François tient à cette visite, au cours de laquelle il doit ouvrir une « porte sainte » dans la cathédrale Notre-Dame de Bangui, quelques jours avant le début de l’Année sainte de la Miséricorde. D’ailleurs, la visite du Saint Père en Centrafrique ne sera pas la seule à être risquées : celle qu’il effectuera au Kenya, peu avant, le sera tout autant, avec la menace des milices jihadistes somaliennes des Shebab.

Quoi qu’il en soit, en prévision de la venue du Pape mais aussi des échéances électorales qui attendent la Centrafrique, avec l’organisation d’un référendum constitutionnel le 13 décembre, puis celle du tour des élections présidentielles, la Mission des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA) va renforcer ses effectifs, fort actuellement de près de 12.000 militaires et policiers.

C’est ainsi que 300 Casques bleus sénégalais, pour le moment affectés à la force de réaction rapide de l’ONUCI, la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire, seront redéployés pendant 8 semaines en Centrafrique.

Du moins si le Conseil de sécurité donne son accord, comme l’a rappelé Stéphane Dujarric, le porte-parole de l’ONU. Mais cela ne devrait pas poser de problème.

« En raison de l’escalade de la violence, le Conseil soutient la demande de déployer temporairement la Force de réaction rapide de l’ONUCI », a en effet affirmé Peter Wilson, le représentant permanent adjoint britannique, dont le pays assure, ce mois-ci, la présidence du Conseil de sécurité. Cette mesure est d’autant plus justifiée, selon lio, que « le niveau des violences est particulièrement inquiétant,  avec un caractère de plus en plus intercommunautaire ».

Outre le renfort attendu des 300 Casques bleus sénégalais, l’Égypte devrait aussi déployer 750 soldats en Centrafrique. Quant à la Mauritanie, elle aurait promis d’y envoyer 140 policiers. Enfin, des drones de surveillance seront mis en oeuvre par la MINUSCA au-dessus de Bangui.

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