Le porte-avions Charles de Gaulle se déploiera au large des côtes syriennes

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À l’issue du Conseil des ministres du 13 novembre, soit quelques heures avant les attaques commises à Paris par l’État islamique (EI ou Daesh), le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, avait annoncé que le porte-avions Charles de Gaulle appareillerait de Toulon, le 18 novembre prochain, pour une mission « dans le golfe arabo-persique » (GAP), dans le cadre de l’opération Chammal, « d’ici la mi-décembre ».

Mais, depuis les attentats perpétrés à Paris et à Saint-Denis, les plans ont changé. Lors de son discours prononcé devant le Parlement, réuni en congrès à Versailles, ce 16 novembre, le président Hollande a annoncé une intensification des frappes françaises contre Daesh.

« Les actes de guerre de vendredi ont été décidés, planifiés en Syrie, oprganisés en Belgique, perpétrés sur notre sol avec des complicités françaises », a dit le chef de l’État. En conséquence, « la France intensifiera ces frappes contre Daech, il s’agit non pas de contenir mais de détruire cette organisation », a-t-il continué.

Avant de rappeler la destruction d’un camp d’entraînement et un centre de commandement de l’EI à Raqqa (Syrie) par 10 avions de combat (Rafale et Mirage 2000D/N) de l’armée de l’Air, le président Hollande a promis la poursuite de « ces frappes au cours des semaines à venir ».

Et d’ajouter : « Le porte-avions Charles de Gaulle appareillera jeudi [19 novembre, ndlr] pour se rendre en Méditerranée orientale, ce qui triplera nos capacités d’action. Il n’y aura aucun répit ni aucune trêve ».

Cette nouvelle zone de déploiement du navire amiral de la navire amiral de la Marine nationale et de son groupe aéronaval indique que ses avions embarqués (18 Rafale M et 6 Super Étendard Modernisés) concentreront leurs missions sur les secteurs tenus par l’EI.

Cela étant, les approches de la façade maritime syrienne sont déjà très fréquentés, en particulier par la marine russe, qui dispose d’une base navale à Tartous.

En outre, pour atteindre les régions tenues par l’EI, et à moins d’avoir des accords avec Israël ou le Liban, il faudra survoler l’est de la Syrie, contrôlé par le régime et l’aviation russe, cette dernière menant ses opérations aériennes depuis Lattaquié.

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