Le chef de la branche libyenne de l’EI tué par un raid américain

Il était probablement l’homme au visage caché qui, dans la vidéo montrant, en février dernier, l’assassinat de 21 coptes égyptiens alors retenus en otage en Libye par l’État islamique (EI), avait affirmé vouloir « conquérir Rome ».

« Il », c’est Wissam Najm Abd Zayd al Zubaydi, alias Abou Nabil,  un ressortissant irakien présenté comme étant le chef de la branche libyenne de l’EI, laquelle a étendu son influence dans le pays en prenant le contrôle de Syrte tout en affrontant les groupes jihadistes rivaux restés fidèles à al-Qaïda et en se livrant, comme en Irak et en Syrie, à de nombreuses exactions.

En Libye, a récemment souligné, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Fatou Bensouda, Mme le procureur du Tribunal pénal international (TPI), les « exécutions et autres crimes attribués à l’EI ou à d’autres organisations alliées dépassent très largement en nombre ceux perpétrés par d’autres organisations ».

Mais la branche libyenne de l’EI devra se trouver un autre chef : Abou Nabil a en effet été tué par un raid aérien américain mené le 13 novembre avec des F-15, soit quelques heures avant les attaques de Paris.

« La mort de Nabil va amoindrir les capacités de l’EI à atteindre ses objectifs en Libye ainsi qu’à recruter et à planifier des attaques externes », a fait valoir Peter Cook, un porte-parole du Pentagone, par voie de communiqué.

Ce n’est pas le premier raid ciblé effectué par l’aviation américaine en Libye. En juin dernier, des F-15 Strike Eagle avait aussi visé Mokhtar Belmokhtar, l’un des chefs de l’organisation jihadiste al-Mourabitoune, responsable, entre autres, de la prise d’otages géante d’In Amenas, en Algérie. Sa mort, annoncé par les autorités libyennes, n’a jamais été confirmée.

Quoi qu’il en soit, la frappe américaine contre Abou Nabil a été effectuée alors que l’EI, comme l’a indiqué Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, au Journal du Dimanche, reçoit acutellement le ralliement de « tribus et de groupes » libyens.

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